— Originaire d'Illescas (province de Tolède), d'une famille aisée, Juan ne fit pas d'études sérieuses en raison de sa surdité ; ses parents l'orientèrent vers le métier de doreur et de peintre sur or, dans lequel il fut, paraît-il, un maître. Il s'établit à Madrid. L'argent et la vie à la cour contribuèrent à le faire glisser dans une existence de plaisir, mais le remords le tourmentait et il gardait grande dévotion à la Mère de Dieu, fréquentant l'église de Nuestra Señora d'Atocha, récitant le rosaire et faisant de nombreuses aumônes aux sanctuaires marials. Il se convertit et décida de consacrer le reste de ses jours au service de Dieu. En 1601, il entra chez les trinitaires déchaussés, réforme inaugurée en 1599-1600 par le bienheureux Juan Bautista de la Concepcion (DS, t. 8, col. 795-802), au couvent fondé à Alcala de Henares cette même année 1601. Il resta frère lai. Les chroniques de l'ordre parlent des grâces extraordinaires qu'il recevait et qui lui donnèrent une grande expérience en matière spirituelle. Juan de la Magdalena mourut à Alcala le 27 septembre 1617.
On garde au collège San Carlino alle Quattro Fontane de Rome une copie de son oeuvre. A côté d'une traduction espagnole du Combat spirituel attribué au théatin L. Scupoli, il avait rédigé : 1) Calendario espiritual de la vida y muerte de Nuestro Señor Jesucristo ; — 2) Linterna espiritual que contiene los tres estados de principiantes, aprovechados y perfectos, y en cada estado tres vías : purgativa, iluminativa y unitiva, comprobadas con la vida, Pasión y muerte de Cristo ; — 3) Teórica y comprobación de la Linterna espiritual con sus tres estados y nueve vías con la historia de Elias…
Diego de la Madre de Dios, Choronica de los descalços de la SS. Trinidad, t. 1, Madrid, 1652, p. 324-333. — Antonino de la Asuncion, Diccionario de escritores trinitarios de España y Portugal, t. 2, Home, 1899, p. 58-64.
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