Auteur : Gervase MATHEW.
 
Tome 8 - Colonne 620
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Titre de l'article : JEAN LYDGATE, bénédictin, vers 1370-1449/1450.
Début de l'article :
— John naquit à Lydgate dans le Suffolk entre 1365 et 1370. Il entra à la grande abbaye bénédictine de Bury St Edmunds alors qu'il n'était probablement encore qu'un enfant. Après avoir étudié à l'université d'Oxford, il fut ordonné prêtre en 1397 par Jean Fordham, évêque d'Ely. Bien qu'on l'ait communément appelé « le moine de Bury », il vécut en fait très peu dans son abbaye. Il fut, dans une certaine mesure, un bénédictin d'université, car il revint étudier pendant quelque temps à Oxford après 1406, mais il fut surtout un bénédictin de cour, la plus grande partie de sa vie s'étant, par la suite, passée à la cour des rois de Lancastre. De 1397 à 1441, il trouva des protecteurs dans l'aristocratie, en particulier chez les comtesses de Stafford, de Shrewsbury, de Warwick, de Suffolk et de March. Il reçut quantité de dons et de pensions qui lui étaient offerts à titre personnel et non pour son abbaye. En 1423, il fut nommé prieur de Hatfield Broad Oaks dans l'Essex, mais il semble qu'il ne se soit agi que d'une sinécure, reçue en commende d'un bénéfice. Il revint dans son abbaye peu de temps avant d'y mourir entre la Saint-Michel de 1449 et celle de 1450. John Lydgate fut surtout un poète et un rhétoricien. Il considérait Geoffrey Chaucer comme son maître, mais il écrivait en un anglais façonné, en partie, par la liturgie latine. On a calculé qu'il enrichit la langue anglaise de huit cents mots nouveaux. Comme poète savant il s'était acquis une place unique. Son épitaphe le décrivait comme le Virgile et le Boccace de Grande-Bretagne. Son contemporain, Benedict Burgh, le mettait au-dessus de Cicéron, d'Homère, de Virgile et d'Horace. Tout ceci ne devait donner que plus de poids à sa doctrine spirituelle. 621 Lydgate utilise assez habituellement saint Ambroise et saint Augustin ; Macrobe influença le cadre de sa pensée, mais c'est saint Bernard qui est la source principale de sa spiritualité. Alain de Lille lui était également très familier. Il utilisa le commentaire de l'Apocalypse d'André de Césarée, et il tire fréquemment ses citations d'Ildefonse de Tolède et parfois de Pierre Damien. Mais, bien qu'enraciné dans le haut moyen âge, c'est avant tout un écrivain du 15e siècle....

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