Auteur : Philippe DELHAYE.
 
Tome 6 - Colonne 1229
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Titre de l'article : GUILLAUME PEYRAUT (PÉRAUT, PÉRAULT), dominicain, 13e siècle.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Influence. 1230
1. Vie.
— La notoriété connue au moyen âge et à la renaissance par la Summa de vitiis et virtutibus a valu à son auteur une légende d'autant plus abondante qu'elle était moins fondée. Récemment, A. Dondaine l'a échenillée pour en faire ressortir les éléments les plus assurés. Guillaume Peyraut naquit dans le village qui porte ce nom en Ardèche, au sud de Vienne, probablement un peu avant 1200. A en juger par les qualités de sa culture classique, la sûreté de son jugement théologique et l'étendue de son information, il est certain qu'il a fait d'excellentes études dans un lieu renommé. Peut-être se sont-elles faites à Paris où Guillaume a séjourné effectivement à un moment donné, auquel cas il aurait pu entrer au couvent Saint-Jacques, ainsi qu'il advint de certains de ses confrères dominicains, tels Humbert de Romans, Hugues de Saint-Cher ou Étienne de Bourbon. Toujours est-il qu'au carême 1249, il nous est présenté par le frère mineur Salimbene de Parme † 1287, alors en résidence à Vienne, comme attaché au couvent de Lyon, prédicateur célèbre et auteur estimé d'une Summa et d'un traité De sermonibus ; au demeurant, « un homme humble, distingué et courtois, encore qu'il fût petit de taille », dont un sermon sur l'évangile Missus est produisit sur l'auditoire franciscain la plus favorable impression (Chronicon, MGH Scriptores, t. 32, 1, Hanovre, 1905, p. 233). Un acte du 3 février 1261 passé par Guy de la Tour du Pin, ancien prêcheur du couvent de Lyon devenu évêque de Clermont, atteste qu'alors Guillaume était le prieur de ce couvent. Il ne l'est plus en 1266. Au témoignage des notices qui accompagnent certains des manuscrits les plus anciens de la Summa, Guillaume serait mort en 1271. A les lire, il apparaît également que Guillaume, qui n'avait jamais conquis de grades, s'était consacré surtout au ministère apostolique, tout en rédigeant des oeuvres marquées d'un souci identique et se distinguant ainsi de la nouvelle littérature théologique trop exclusivement...

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