Auteur : Daniel STIERNON.
Tome 8 - Colonne 624
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Titre de l'article : JEAN MAUROPOUS, métropolite d’Euchaïta, 11e siècle.
Début de l'article :
— 1. Vie.— 2.
Œuvres.
Vie.
eou au début du 11
esiècle dans une famille sacerdotale. A sa première éducation contribuèrent ses deux oncles, l'un évêque de Claudiopolis, l'autre missionnaire en Bulgarie. Il la paracheva à Constantinople où il se lia au jeune Michel Psellos, bientôt son élève, sous Romain III Argyros (1028-1034), semble-t-il. Professeur de rhétorique, il brilla par sa haute culture à la cour de Byzance et travailla à la réorganisation des études universitaires dans la capitale avec Psellos et les futurs patriarches Constantin Lichoudès et Jean Xiphilin, sous le règne de Constantin IX Monomaque (1042-1055). Il avait déjà refusé la charge de chartophylax. En 1043-1044, il ne put décliner l'épiscopat, voulu sans doute par Michel Cérulaire qui cherchait à l'éloigner de Constantinople. Constantin le désigna pour la métropole d'Euchaïta en Hellespont (entre Gangres et Amasée), avec le titre de syncelle, même de protosyncelle, le premier du genre. Pendant son bref séjour, ressenti comme une disgrâce, dans cette éparchie, Jean Mauropous entreprit une fructueuse action de réforme et d'animation liturgiques et construisit, avec monastère attenant, une église dédiée à saint Théodore de Tiron, patron du lieu. Le poids des responsabilités pastorales et une santé précaire l'incitèrent à démissionner. Son ami Psellos s'opposa à son projet de se retirer dans un monastère et réussit à ramener son maître dans la capitale (avant septembre 1047). Mais l'appel à la vie monastique se faisait plus pressant. Après une retraite temporaire à Saint-Baptiste de Pétra, Jean s'y retira définitivement et y mourut à un âge très avancé : avant Michel Psellos † 1078, si l'éloge que celui-ci fit de son ami peut être considéré comme une oraison funèbre ; au début du règne d'Alexis Comnène (1081-1118), s'il faut en croire le récit du synaxaire qui place à cette époque la composition par notre Jean de l'office des Trois Hiérarques. Pour plus de détails, voir E. Follieri,
G. Mauropode.., p. 5-19, cité
infra.
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