— Né à Lindos (Rhodes) au début du 18e siècle, entré très jeune dans la vie monastique et ordonné prêtre, Jean de Lindos se signala bientôt par l'éloquence de sa prédication, d'abord dans la petite île de Scopelos (Cyclades) où il remplit pendant dix ans les fonctions de didascale, puis à Chios, Thessalonique, Smyrne surtout où le métropolite Procope se l'attacha. Élu patriarche de Constantinople, celui-ci emmena avec lui son protégé à Istamboul (1785), l'ordonna évêque et lui confia l'archevêché de Myre qu'il avait rétabli en sa faveur. Pour avoir dénoncé certains abus et amorcé des réformes, Jean indisposa ses diocésains et dut prendre la fuite. L'intervention de Procope lui permit de reprendre sa charge pastorale, mais la mort du patriarche (1789) l'obligea à se retirer pendant trois ans au monastère athonite des Ibères (Iviron), d'où il essaya vainement de reprendre possession de son siège, et enfin à se réfugier en Roumanie où il mourut dans un couvent près de Bucarest (avril 1796). Les oeuvres de Jean de Myre furent publiées sous le nom de Jean de Lindos « en vue du profit spirituel des orthodoxes désireux de s'instruire ». 1. Le filet apostolique, Venise, 1785 (cf É. Legrand, Bibliographie hellénique… au dix-huitième siècle, t. 2, Paris, 1928, n. 1159, p. 443-444). Cet ouvrage comprend deux parties : a) 31 homélies prononcées à Scopelos et Thessalonique ; b) des réponses à diverses questions d'ordre religieux, des lettres de spiritualité et une profession de foi de l'auteur. Il a été réédité à Hermopolis (= Smyrne) en 1873. 2. Une explication du « Cantique des Cantiques de Salomon », Venise, 1785 (ibidem, t. 2, n. 1165, p. 446-447). En tête, un portrait de l'auteur et deux lettres dédicatoires, l'une adressée à Procope de Smyrne, son mécène, l'autre à la Grande Église (Constantinople). 3. Chrysopégè, t. 1 (seul paru), Venise, 1786 (ibidem, n. 1181, p. 461-462). Traduction en néo-grec des 65 premières homélies de saint Jean Chrysostome sur la Genèse. 4. « Explication du divin et saint Grand Canon de notre 641 saint Père André archevêque de Crète, le hiérosolymite », t....

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