Auteur : André RAYEZ.
 
Tome 8 - Colonne 650
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : JEAN DE RAITHOU, moine, 7e siècle.
Début de l'article :
— Tout ce que nous savons de Jean, higoumène du monastère de Raïthou, nous vient de son voisin Jean Climaque, higoumène du monastère du Mont Sinaï (voir sa notice). Les relations des deux moines sont connues ; des manuscrits enluminés, comme le Rossianus 252 de la Vaticane, les représentent ensemble. Jean Climaque a composé son Échelle en réponse à Jean de Raïthou, qui lui demandait un enseignement spirituel ; demande et lettre d'envoi sont reproduites en tête de l'ouvrage (PG 88, 624a-625b et 625b-628c). L'Échelle est elle-même dédiée au moine de Raïthou, et suivie d'une Lettre au pasteur (1165-1210), expressément adressée à Jean de Raïthou : c'est une sorte de « livre du maître » qui expose ce que doit être le gouvernement spirituel d'un monastère (analyse, supra, col. 380-381). Les manuscrits et les éditions de l'Échelle sont ordinairement accompagnés, dans les marges ou degré par degré, de scolies souvent anonymes. A côté d'un lot important communément attribué à Élie de Crète (cf DS, t. 4, col. 575), d'autres ont pu être identifiées (DS, t. 8, col. 383), mais un certain nombre exercent encore la sagacité des chercheurs. Depuis la parution du tome 5 de la Bibliotheca sanctorum Patrum de Margarin de la Bigne (Paris, éd. de 1589), on a publié une série nouvelle de scolies mises sous le nom de Jean de Raïthou ; on les retrouve dans Migne (PG 88, 1211-1248). D'après les recherches de Jean Gribomont, ces scolies « n'ont rien à voir avec l'humble higoumène du Sinaï ; elles sont nées dans les remous de l'évangélisme franciscain » du 14e siècle et sont l'oeuvre d'Ange Clareno t 1337, premier traducteur latin de Jean Climaque (art. cité infra, p. 347, 357-358). Les scolies de la Bibliotheca renvoient à la traduction de l'Échelle réalisée par Ambroise Traversari vers 1420. Les traductions françaises, faites à partir du texte de la traduction de M. Rader (1633), ne donnent pas ces scolies. La Maxima bibliotheca Patrum (t. 10, 1675, p. 506) avertit son lecteur que si désormais elle adopte la traduction de Rader, elle en reste pourtant aux scolies de « Jean de Raïthou » faites sur...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 3 pages.