— Né à Retz (basse Autriche), entré probablement très jeune chez les augustins, Jean est signalé en 1385 à Prague comme étudiant au studium 652 generale de l'ordre. Le 24 septembre 1391, il est chargé par le supérieur général du commentaire des Sentences à l'université de Pavie ; il y fut promu magister en août 1394. Les années suivantes (on en a la preuve pour 1398 et 1402), il fut provincial de la province de Bavière (elle comprenait alors l'Autriche, la Bohême, la Moravie, la Silésie et la Pologne). On peut démontrer qu'il séjourna principalement à Vienne à partir de 1399, où il fut professeur à l'université et en 1400-1401 doyen de la faculté de théologie. D'après les sources, il mourut peut-être le 7 mai 1408 et fut enseveli dans l'église des augustins de Vienne. Deux sermons de Jean ont été imprimés : l'un prononcé à la fin de 1399, aux funérailles de son collègue viennois, Conrad d'Ebrach, maître réputé des cisterciens (éd. K. Lauterer, dans Cistercienser Chronik, t. 68, 1961, p. 25-40), l'autre sur l'Assomption en 1401 (éd. C. Jellouschek, infra). Des écrits théologiques de Jean on conserve deux quaestiones sur le sacrement de pénitence (Wolfenbüttel, ms 475), des Excerpta super psalterii partem et des gloses sur le Pater (Munich Clm. 26759). Ces deux dernières oeuvres, qui n'ont pas encore été étudiées, méritent à Jean une place parmi les écrivains ascétiques. Les Excerpta ne paraphrasent pas les psaumes, mais traitent, en référence à des versets isolés de psaumes, diverses questions théologiques ou des thèmes spirituels tels que la prière, la pénitence, la réparation, l'intercession pour les défunts, les péchés contre le Saint-Esprit. Les explications sur le Pater sont originales et montrent chez Jean un directeur spirituel averti. Ainsi, dans le commentaire du « pardonne-nous nos offenses », où il s'appuie sur saint Augustin, il met en garde le chrétien contre la confiance en ses oeuvres et ses mérites, et il lui recommande de faire son salut dans la crainte de la justice de Dieu et l'humble supplication de la miséricorde divine. R....

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