Auteur : Adolar ZUMKELLER.
 
Tome 8 - Colonne 697
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Titre de l'article : JEAN DE RYNSTETT, ermite de Saint-Augustin, 1350-1421.
Début de l'article :
— Jean Hanseler de Rynstett ou de Rinstetten (Reichstett près de Strasbourg), né en 1350 à Strasbourg, où sa famille était installée depuis longtemps, entra très jeune au couvent des augustins de sa ville natale. Il y fut plusieurs fois prieur entre 1384 et 1399. En 1393, il est aussi régent et lector primarius au Studium generale des augustins de Strasbourg et en 1399 vicaire pénitencier (in penitencialibus vicarius) de l'évêque du lieu. Occasionnellement il est appelé magister, sans qu'on puisse établir où et quand il acquit ce grade. Un document du début du 15e siècle, qui le mentionne comme « maître lecteur », pourrait mériter plus de confiance. De 1405 à 1408, Jean fut provincial de la province de Souabe-Rhénanie. Il mourut à Strasbourg le 23 juin 1421. Jean est l'auteur d'une Vita du « bienheureux frère Henri », « ami de Dieu » de Strasbourg, qui n'est pas autrement connu. Henri appartenait au cercle de la maison des Johannites de « Grünenwört », que le laïc Rulman Merswin avait fondée. Henri, laïc lui-même, n'avait pas fait d'études supérieures. Après des années de licence effrénée, il s'était soudain converti. Sa vie fut désormais marquée par la fuite du monde, une ascèse rigoureuse et des phénomènes extraordinaires (extases, combats avec le diable, intelligence exceptionnelle de l'Écriture sainte, et presque toujours l'Eucharistie en guise de nourriture). Cette Vita est rédigée en alsacien-alémanique ; conservée à Strasbourg, ms 2613 (All. 552 ; fin moyen âge), elle fut éditée et commentée en 1922 par K. Bihlmeyer (infra). Jean, qui avait été de longues années le confesseur de Henri, écrivit la Vita peu après la mort de son dirigé. Son récit est objectif, clair et concis. L'exposé agréable contraste aussi avec le « bavardage banal et la diction traînante de Merswin ». Bien que sans prétentions littéraires ni théologiques, l'oeuvre est caractérisée par « un naturel de bon aloi et maints traits originaux : le frère Henri n'est ni une marionnette ni un fantôme nébuleux », comme le sont les portraits des autres écrits des « amis de Dieu », mais une « personne en chair et en os » (K. Bihlmeyer, p....

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