— Juan Gonzalez naquit vers 1430 à Sahagun (= Saint-Facond), dans la province de León. Il étudia les lettres et la théologie à la célèbre abbaye bénédictine de sa ville natale, reçut la tonsure et les ordres mineurs et obtint un bénéfice à Codornillos sans être prêtre. Ayant renoncé par délicatesse de conscience à ce bénéfice, il alla à Burgos et se mit au service de l'archevêque Alfonso de Cartagena ou de Santa Maria (DS, t. 1, col. 354-355) ; il fut ordonné prêtre et obtint un canonicat et d'autres bénéfices. Il y renonça avant la mort de l'archevêque, qui eut lieu en 1456, et s'adonna à la prédication et à l'étude de l'Écriture sainte. A partir de 1457, il étudie le droit canon à Salamanque, conquiert le grade de bachelier en théologie et devient chapelain du célèbre collège de San Bartolomé. Ses prédications dans la ville lui attirent un grand renom. Au cours d'une grave maladie, il fit voeu d'entrer en religion. Ce qu'il réalisa en prenant l'habit des augustins au couvent de Salamanque, réformé par Juan de Alarcon † 1451 (cf DS, t. 8, col. 257-258). Il fit profession le 28 août 1464. Deux fois, il fut élu prieur de ce couvent (1471-1473, 1477-1479) ; il y mourut le 11 juin 1479. Surnommé le pacificateur et l'apôtre de Salamanque, il fut béatifié en 1601 et canonisé en 1690 ; sa fête liturgique est célébrée le 12 juin. Il est le patron de la ville et du diocèse de Salamanque, de Sahagun et de Cea. Les sources anciennes disent que Jean a écrit des sermons, des Confesiones de sa vie, et des Notas marginales sur la Bible et sur la Suma Bartolina. On n'a conservé que ces Notas, qui sont éditées par T. de Herrera (Historia, citée infra, p. 74-78) et par T. Camara (Vida.., El Escorial, 1925, p. 366-370). Juan de Sevilla, Vida del S. Fray Juan de Sahagún, éd. par T. de Herrera, dans son Historia del convento de San Agustín de Salamanca, Madrid, 1652, p. 57-72 (trad. latine, dans AS, juin, t. 2, Anvers, 1698, p. 616-630). — Alonso de Orozco † 1591 (DS, t. 1, col. 392-395), Vida, écrite en 1570, éditée par M. Vidal, Agustinos de Salamanca, t. 1, Salamanque, 1751, p. 51 svv. — Jeronimo Roman,

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