Auteur : Pierre GAUGUÉ.
 
Tome 8 - Colonne 700
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Titre de l'article : JEAN DE SAINT-GILLES, dominicain, vers 1180-vers 1259.
Début de l'article :
— Jean, dominicain anglais, né à Saint-Gilles près de Saint-Alban vers 1180, commença ses études de médecine à Oxford, les poursuivit à Paris et à Montpellier, où il acquit le grade de docteur en médecine. Il y enseigna jusqu'en 1209, date à laquelle Philippe-Auguste l'appela auprès de lui en qualité de premier médecin. Lorsque le roi mourut en 1225, Jean de Saint-Gilles reprit son enseignement à Montpellier, puis à Paris. En 1228, il passa de la faculté de médecine à celle de théologie et obtint la licence de théologie en 1229. Le 22 septembre 1230, en la fête de Saint-Maurice, prêchant sur la pauvreté au couvent de Saint-Jacques, il interrompit son sermon, quitta la chaire et pria 701 Jourdain de Saxe, maître général, de lui donner l'habit de l'ordre dominicain. La prise d'habit achevée, il regagna la chaire et acheva son exhortation. A la demande de ses élèves, Jean de Saint-Gilles continua d'enseigner de 1230 à 1233 et porta ainsi à deux le nombre des chaires dominicaines de l'université de Paris. En 1233, il succède à Roland de Crémone comme maître en théologie au couvent des frères prêcheurs de Toulouse. Lorsque, en 1235, à cause des troubles suscités par les hérétiques, les dominicains de Toulouse furent contraints de se disperser, Jean de Saint-Gilles regagna l'Angleterre. A la demande de Robert Grosseteste, évêque de Lincoln, il se rendit à Oxford comme prédicateur puis comme conseiller de l'évêque. Ce dernier obtint en effet de Jourdain de Saxe l'autorisation de l'attacher à son service. De 1235 à 1258, Jean fut chargé de nombreuses missions. En 1253, il assista Robert Grosseteste au moment de sa mort ; en 1258, il soigna Richard de Clare, comte de Gloucester. Jean de Saint-Gilles mourut peu après, vers 1259. En dehors d'un ouvrage de médecine (Experimenta Joannis de Sancto Aegidio, Oxford, Cod. Bodley 786) et d'un traité de géométrie (De quadrante, Paris, Bibl. nat., lat. 7298, 7414, 7437 ; etc), il ne nous reste que peu de choses de l'oeuvre théologique et spirituelle de Jean. O. Lottin pense pouvoir lui attribuer cinq Quaestiones théologiques du manuscrit 434 de Douai (Bibl. munic. ; cf Recherches de théologie ancienne et médiévale, t. 5, 1933, p. 81-82). D'autre part, nous conservons cinq sermons...

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