Auteur : Cyprien BARAUT.
 
Tome 8 - Colonne 701
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Titre de l'article : JEAN DE SAINT-JEAN, bénédictin, mort en 1497.
Début de l'article :
— Né, semble-t-il, à Saint-Jean de Luz (alors en Navarre), Jean de Saint-Jean prit l'habit bénédictin au monastère réformé de San Isidro de Dueñas. Il en fut élu prieur en 1487, mais, dès l'année suivante, il succéda à Juan de Soria comme grand prieur de San Benito de Valladolid et supérieur général de la congrégation du même nom. Il remplit ces charges 702 jusqu'à sa mort, qui survint au monastère de Notre-Dame de Montserrat, le 26 février 1497. C'est à son initiative que l'on doit les nouvelles Constitutions promulguées au chapitre général tenu à Valladolid en 1489 et qui règlent les points essentiels de l'observance de la congrégation. Ses efforts pour introduire cette observance dans les monastères de Galice n'obtinrent pas les résultats escomptés, mais ils aboutirent en ce qui concerne les abbayes de Montserrat (1493) et de Sahagun (1494). Un unique manuscrit (El Escorial, Q. III. 3, f. 91-102v) nous conserve son Tractatus de Spiritu Sancto, adressé à une religieuse anonyme. Il est composé d'un prologue et de six chapitres. Après s'être référé à la doctrine de l'inhabitation de la Sainte Trinité dans les âmes « dum sint in gratia », l'auteur traite (ch. 1) de la mission spéciale de l'Esprit Saint et de sa demeure mystérieuse dans certaines âmes choisies (« dilectis personis »). Il dit ensuite comment se préparer à l'accueillir dignement (ch. 2) et les différentes manières de le faire selon qu'il se présente comme Seigneur, Ami ou Époux (ch. 3). Il décrit les marques auxquelles on peut reconnaître sa présence dans l'âme, c'est-à-dire la communication de ses sept dons (opposés aux sept péchés capitaux) et les douze fruits de l'amour ; l'âme doit les recevoir avant de devenir l'épouse de l'Esprit (ch. 4). Les deux derniers chapitres donnent une série de conseils et d'avertissements sur la conduite à tenir en vue de se maintenir uni à l'Esprit Saint, et de ne pas perdre sa présence, comment se comporter lorsqu'il s'absente ou qu'il soustrait les effets de la grâce. Bref, concis, parfois trop systématique, la doctrine de ce traité suit celle de la tradition spirituelle et l'enseignement scolastique. Thomas d'Aquin est une de ses sources majeures, mais...

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