Titre de l'article : JEAN DE SCHOONHOVEN, chanoine régulier, 1356-1432.
Début de l'article :
— 1.
Vie. — 2.
Œuvres. — 3.
Doctrine spirituelle. — 4.
Sources. — 5.
Influence.
— Jean de Schoonhoven (plus exactement Johannes Theodorici, Jan Dirks, c'est-à-dire fils de Théodore ou Thierry) est né en 1356/57 à Schoonhoven au sud-est de Gouda.
Peut-être son père était-il un de ces orfèvres qui ont rendu célèbre la petite ville de Schoonhoven. La pénurie de documents nous empêche d'en savoir davantage sur ses parents. La somme de cinq sous et quatre deniers que Jean recevait chaque semaine pendant ses études à la faculté des arts de Paris, de 1370 à 1374, prouve qu'ils n'étaient pas pauvres : c'était une bonne moyenne (Gérard Grote, qui étudiait à Paris de 1355 à 1365, recevait quinze sous, mais c'était une exception). Jean fut licencié le 7 avril 1374, d'après le témoignage du cartulaire. Il est possible qu'il ait continué à suivre des cours de droit canonique, d'homilétique et de théologie, si on en juge par ses écrits.
Nous le retrouvons à la fin de 1377 chez les chanoines réguliers à Groenendael, soit quatre ans avant la mort de Ruusbroec et à peu près deux ans avant celle de Jean de Leeuwen. Son maître des novices et prieur fut Reynerus de Valle qui devint prévôt en 1386. Les documents de Groenendael ne mentionnent pas d'autre prieur avant Jean de Schoonhoven, qui dut succéder à Reynier en 1386. L'activité scripturaire de Jean à partir de cette
725 date en témoigne. La fonction de prieur (la main droite du prévôt) allait toujours de pair avec celle de maître des novices ; or, Jean l'est resté jusqu'à sa mort. Son autorité était certainement très grande dans la communauté et plus tard dans la congrégation de Windesheim, puisqu'il fut chargé de défendre la bonne renommée du monastère en 1414 contre ceux qui accusaient les moines de discorde et de manquer à la règle du silence (lettre à son neveu Symon de Schoonhoven). Il dut aussi reprendre sévèrement Gilles de Breedeyck, prieur extravagant de Septfontaines (lettre contre les erreurs d'un prieur), et rappeler à l'ordre un frère dissident (lettre «
Sapere » 2). Il prononça plusieurs sermons, lors de la visite d'un monastère et des...
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