Auteur : Quirino FERNANDEZ.
Tome 8 - Colonne 761
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : JEAN DE SÉVILLE, ermite de Saint-Augustin, † 1525.
Début de l'article :
— Né à Séville, Juan fit ses études à Salamanque, où il entra dans l'ordre des augustins. Il fit profession le 5 mai 1482 et devait avoir un certain âge et une bonne formation puisqu'en 1485 il est déjà prieur du couvent de Salamanque. Il y fut réélu jusqu'en 1491, devint alors vicaire général de la congrégation de l'observance (1491-1493), charge qu'il remplit à nouveau en 1495-1497 et 1499-1501. Lorsque la congrégation de l'observance fusionna avec la province (1504), il fut provincial (1509-1511) ; il passa les dernières années de sa vie comme chapelain des augustines de Madrigal. Il mourut en 1525.
Juan intéresse l'histoire spirituelle à un double titre. Il est le premier biographe de saint Jean de Sahagun (cf DS, t. 8, col. 698, avec les éditions) ; il était bien placé pour faire les enquêtes sur les miracles et recueillir les informations auprès du frère et du confesseur du saint, lorsqu'il résidait à Salamanque ; il y procéda avec l'autorisation du général de l'ordre Anselmo de Montefalco.
D'autre part, Jean de Séville est l'un des grands réformateurs des ordres religieux dans l'Espagne des rois catholiques. En 1494, sur mandement d'Alexandre VI, il visita les couvents des augustines. Le 10 novembre 1497, le général de l'ordre Mariano da Genazano le charge de visiter les maisons de l'ordre dans les royaumes de Léon, Castille et Aragon, mais Jean ne put le faire qu'en Castille. Il eut l'appui du roi, du cardinal Cisneros et du cardinal Raphaël San Giorgio, protecteur de l'ordre. Il travailla beaucoup à la fusion de la congrégation de l'observance et de la province, bien qu'il se soit d'abord affronté avec le supérieur général Gilles de Viterbe ; néanmoins, lorsqu'en 1517 le même supérieur urgea l'application de la réforme décrétée par le concile du Latran, cette réforme était déjà réalisée par Jean de Séville et ses confrères de l'observance : celle-ci avait absorbé et réformé les divers couvents de la province.
T. de Herrera, Historia del convento de San Agustín de Salamanca, Madrid, 1652, p. 57-72 (éd. de la
Vidade Jean de Sahagun), 240-242. — M. Vidal,
Agustinos de Salamanca, t. 1, Salamanque, 1751, p. 120-124 ; t. 2, 1758, p. 319-320. — G. de Santiago Vela,
[...]
Cet extrait est constitué d'environ
1 page
et l'article complet contient
2 pages.