Auteur : Volker HONEMANN.
 
Tome 8 - Colonne 775
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Titre de l'article : JEAN DE STERNGASSEN, dominicain, 14e siècle.
Début de l'article :
— Jean Korngin de Sterngassen est originaire de Cologne et non de Strasbourg (cf N. Paulus, dans Archiv für elsässische Kirchengeschichte, t. 4, 1929, p. 405-407). Il entra chez les dominicains. En 1310, il se trouve à Strasbourg, où il est maître lecteur et prieur en 1316, peut-être magister theologiae. En 1320, il est probablement directeur du studium generale de Cologne. L'identification avec le Jean de Sterngassen attesté à Cologne en 1333 et 1336 est discutable (cf G. Löhr, dans Zeitschrift für deutsches Altertum, t. 82, 1948-1950, p. 175). L'année de la mort de Jean est incertaine. Son commentaire des Sentences, composé avant 1315 (cf Archiv für Literatur- und Kirchengeschichte des Mittelalters, t. 2, 1886, p. 228), le montre comme un représentant important de la première génération des thomistes. Pour l'essentiel de la doctrine, il suit saint Thomas, sauf pour ce qui est de la distinction entre l'essence et l'existence (voir A. Spamer, dans Festschrift O. Behaghel, 1934, p. 369-370). Jean cite fréquemment Averroès, qu'il utilise parfois contre Thomas d'Aquin (cf H. Ley, Studie zur Geschichte des Materialismus im Mittelalter, Berlin, 1957, p. 462-468). Les discours et les réponses de Jean donnent de la théologie spéculative une traduction personnelle et le font regarder comme un prédicateur puissant en parole et de mentalité mystique. Il met l'accent surtout sur l'action et la présence de Dieu dans l'âme. Malgré une affinité notable avec Eckhart, Jean ne peut être considéré comme un de ses disciples ; il lui manque complètement le point d'impact néo-platonicien. Les oeuvres qui nous restent de Jean relèvent de la théologie (en latin) et de la prédication (en allemand). 1. Œuvres latines : le commentaire des Sentences de Jean est inédit, mais il est présenté par M. Grabmann (Neuaufgefundene lateinische Werke deutscher Mystiker, dans Sitzungsberichte der Bayerischen Akademie der Wissenschaften (Jg. 1921), Munich, 1922, p. 7-34) et A. Landgraf (Johannes Sterngasse O. P. und sein Sentenzenkommentar, dans Divus Thomas (Fribourg), t. 4, 1926, p. 40-54, 207-214, 327-350, 467-480)....

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