Auteur : Quirino FERNANDEZ.
 
Tome 8 - Colonne 780
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Titre de l'article : JEAN DE TOLOSA, ermite de Saint-Augustin, † après 1600.
Début de l'article :
— Juan, fils d'Ignacio de Tolosa, licencié en droit habitant Medina del Campo, fit profession le 2 mai 1560 au couvent des augustins de cette ville. Depuis la découverte du document de sa profession, il n'est plus possible d'identifier notre Juan de Tolosa avec Juan de Betolasa qui fit profession à Salamanque, en 1554, comme l'ont fait Tomas de Herrera et Nicolas Antonio ; il n'est plus nécessaire de supposer un changement de nom intervenu après la profession religieuse. Il s'agit de deux augustins distincts. Peu après son ordination sacerdotale, Juan de Tolosa fut l'un des cinquante collaborateurs de Rodrigo de Solis qui passèrent de leur province de Castille à celle d'Aragon en vue de réformer cette dernière (1569). Il fut prieur du couvent de Huesca et prit le grade de bachelier en théologie à l'université de cette ville (1580-1583). De 1586 à 1589, il fut prieur de Saragosse ; en cette qualité, il reçut en 1589 la profession religieuse de Pedro Leonardo de Argensola, frère des poètes Lupercio et Bartolomé de Argensola, et, la même année, publia à Saragosse son Aranjuez del alma, en forme de dialogue. En 1600, Juan était professeur d'Écriture sainte à l'université de Huesca. On ignore la date et le lieu de sa mort. L'Aranjuez del alma, qui fait allusion par son titre au château royal d'Aranjuez, est dédié à l'infante Isabel Clara Eugenia, fille de Philippe II. Juan veut offrir à l'infante d'abondantes sources spirituelles, des jets d'eau jaillissant jusqu'à la vie éternelle. A l'imitation de ses frères en religion Luis de Léon et Malon de Chaide, et peut-être sous l'influence directe des Noms du Christ, Juan écrit en espagnol pour « chasser de notre Espagne cette poussière de livres de chevalerie, comme on dit, de friponneries, comme je dis ». Les dialogues, dans lesquels Juan de Tolosa se dissimule sous le nom de Padre Adeodato, se situent à Salamanque, à Saragosse, à l'estuaire de l'Èbre. L'auteur, qui fait montre de bonnes connaissances en théologie ascétique, invite ses interlocuteurs à se 781 libérer des obstacles qui s'opposent à leur vie spirituelle et à s'engager sur le chemin de la perfection. Les bibliographies mentionnent encore des Discursos...

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