Auteur : Giacomo V. SABATELLI.
 
Tome 8 - Colonne 782
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Titre de l'article : JEAN DELLA VERNA (DE L’ALVERNE) (bienheureux), franciscain, 1259-1322.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Spiritualité.
1. Vie.
— Jean della Verna naquit en 1259 à Fermo, dans les Marches, d'une famille aisée (on l'appelle aussi Jean de Fermo, Firmanus). Porté à la prière et à la pénitence, il fut placé à dix ans dans le monastère Saint-Pierre des chanoines réguliers de Saint-Augustin, à Fermo. Désireux d'une vie plus austère, il obtint de passer aux frères mineurs, en 1272 croit-on. Il séjourna dans plusieurs couvents des Marches, mais pour suivre ses penchants vers la vie érémitique, il décida de s'y adonner loin de son pays natal. La situation troublée de l'ordre, particulièrement dans les Marches, ne fut sans doute pas étrangère à ce choix ; c'était le temps où les spirituels rigoristes et les partisans modérés de la communauté s'affrontaient au sujet de l'interprétation de la Règle, spécialement sur la pauvreté (cf DS, t. 5, col. 1167, et t. 7, col. 2216). Jean pensait que, loin du pays natal, personne ne tenterait de l'incliner vers l'un ou l'autre parti (Legenda, ch. 5, éd. G. V. Sabatelli, p. 54 ; ch. 11, p. 96-100) ; c'est pourquoi, en 1292 selon une tradition digne de foi, il s'établit sur l'Alverne et y passa le reste de sa vie. Il prêcha cependant en Toscane, occasionnellement en Ombrie, mais en évitant les Marches. Il semble bien que, vers la fin de 1306, il rendit visite à son confrère et ami Jacopone de Todi, au monastère des clarisses de Collazone, et lui administra les derniers sacrements (cf Giacomo Oddi de Pérouse, La Franceschina, éd. N. Cavanna, Florence, 1931, p. 155 ; supra, col. 50-52). Le 24 juillet 1311 il atteste l'authenticité des récits sur l'indulgence de la Portioncule. En septembre 1312, il s'entretient avec l'empereur Henri VII, venu visiter l'Alverne (Legenda, ch. 7, p. 76-79). C'est sur l'Alverne qu'il mourut le soir du 9 août 1322. Sources biographiques. 1) La Legenda, rédigée par un mineur (que l'on peut identifier avec Jean de Settimo, près de Pise) qui connut le bienheureux et raconte ce que celui-ci lui a confié ou ce qu'il a appris par d'autres ; éditions dans AS, 9 août, t. 2, Anvers, 1753, p....

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