Auteur : Daniel STIERNON.
 
Tome 8 - Colonne 792
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Titre de l'article : JEAN XIPHILIN le jeune, moine, 11e siècle.
Début de l'article :
— Ce que nous savons de Jean se réduit à peu de chose et tient tout entier dans le prologue ou les suscriptions de ses oeuvres. 1. Ménologe métaphrastique d'été (février-septembre), conservé en version géorgienne et encore inédit (A. Ehrhard, Ueberlieferung.., p. 384). Dès le Prooemium (seule partie publiée), Jean est qualifié de philosophe et de logothète, principal des lettrés de la cour impériale. Dans cette sorte d'épître dédicatoire à Alexis I Comnène (1082-1118), on apprend que ce travail, entrepris à la demande et sur les conseils de l'oncle de l'auteur, le patriarche homonyme Jean VIII Xiphilin (1063-1075), fut encouragé par le basileus Alexis qui est prié de le recommander aux églises. Le synaxariste s'est proposé de compléter, pour les mois d'été, le recueil du grand logothète Syméon Métaphraste († vers 1000). Malgré le haut patronage invoqué, le ménologe n'eut guère de succès à Byzance, puisque le texte original en est perdu. V.V. Latyšev a cru en avoir retrouvé le texte, mais ses arguments paraissent peu convaincants (cf Analecta bollandiana, t. 32, 1913, p. 323-325). 2. Son homéliaire le qualifie, dans les manuscrits où il est nommé, de moine, à Constantinople vraisemblablement. Il s'agit d'un recueil, transmis en de nombreux manuscrits, de 53 homélies pour les dimanches de l'année, excepté Pâques et la Pentecôte. Une seule (celle « sur la croix », BHG, n. 424, ou plus précisément sur l'invitation au renoncement que le Seigneur adresse à qui veut le suivre) a trouvé place dans PG 120, 1260-1288 ; Migne reproduit l'édition de Gretser avant de reprendre l'édition très partielle (séquence contre le messalianisme) faite par Mingarelli de l'homélie pour le dimanche de tous les saints (1289-1292 ; BHG, n. 1617f). Ces pièces sont publiées sous le nom du patriarche Jean Xiphilin à la suite de cinq autres homélies qui appartiennent en fait à l'homéliaire de Jean Agapétos. D'après un seul manuscrit (Vindob. theol. gr. 119), Sophrone Eustratiadès se proposait de les publier toutes. Il n'a livré à l'impression que les 25 premières (du dimanche avant Noël au premier dimanche de tous les saints) et pensait pouvoir mettre le recueil au compte de Théophylacte de Bulgarie...

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