Auteur : Alphonse HERMANS et Michel SAUVAGE.
 
Tome 8 - Colonne 802
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : JEAN-BAPTISTE DE LA SALLE (saint), fondateur de l’Institut des frères des Écoles chrétiennes, 1651-1719.
Début de l'article :
1. Vie et fondation. — 2. Écrits. — 3. Doctrine spirituelle.
1. VIE ET FONDATION
Jeunesse et formation.
— Aîné de onze enfants, Jean-Baptiste de la Salle naquit à Reims, le 30 avril 1651, d'une famille riche et considérée. Orienté très jeune vers le sacerdoce, Jean-Baptiste, conformément à l'usage, fut tonsuré à l'âge de 11 ans, et pourvu d'un canonicat le 9 juillet 1666. Au terme de ses humanités et de sa philosophie au collège des Bons-Enfants, il commence à la faculté de théologie de 803 Reims le cycle des études cléricales (1669-1670). Il les poursuit au séminaire de Saint-Sulpice à Paris et en Sorbonne, mais la mort de sa mère (juillet 1671) et de son père (avril 1672) l'oblige à rentrer à Reims pour se charger de la tutelle de ses frères et soeurs. Tout en assumant cette tâche avec compétence et bonté, il reprend à l'université de Reims ses études théologiques (licencié en 1676 et docteur en 1680). Après quelques hésitations, il s'achemine vers le sacerdoce : sous-diacre le 11 juin 1672, diacre le 21 mars 1676, il est ordonné prêtre le 9 avril 1678.
Débuts de l'Institut.
— Élève des sulpiciens, Jean-Baptiste avait pu être introduit par eux aux soucis et aux activités d'un mouvement de renouveau catéchétique et scolaire, inspirant alors les promoteurs de la « réforme » catholique en France (M. Sauvage, Catéchèse.., p. 359-425) et particulièrement affirmé, depuis Jean-Jacques Olier, au séminaire et dans la paroisse Saint-Sulpice (p. 380-382, 408). Les responsabilités qu'assumait Jean-Baptiste à Reims le sensibilisaient aux problèmes de l'éducation ; d'autres liens familiaux le mettaient en rapport avec des communautés féminines vouées à l'instruction (Y. Poutet, Origines lasalliennes, t. 1, p. 379-405). Au contact de son directeur spirituel Nicolas Roland, fondateur de la Communauté des filles du Saint-Enfant-Jésus, il avait pu se rendre compte de l'état d'abandon où se trouvaient les enfants des « artisans et des pauvres », il avait été rendu attentif aux appels de Matthieu Beuvelet († 1657 ; DS, t. 1, col. 1587), oncle de Roland, ou...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 38 pages.