— Carlo Gaetano Calosinto, né dans l'île d'Ischia, reçut sa première formation chez 836 les augustins de Santa Maria della Scala. Attiré par la vie religieuse, il choisit la branche la plus austère des frères mineurs, celle de la réforme de saint Pierre d'Alcantara : il prit l'habit le 23 juin 1670 au couvent de Santa Lucia al Monte de Naples (de la province des alcantarins de Grenade). Après sa profession, il fut envoyé à Piedimonte d'Alife pour une fondation, près du sanctuaire de Santa Maria Occorrevole. Prêtre le 18 septembre 1677 et désireux de suivre les exemples de François d'Assise et Pierre d'Alcantara, il installa un ermitage dans la forêt (« la Solitude »), où il mena une vie d'austérité. En février 1679, il revint à Naples comme maître des novices. En décembre 1680, il devint gardien de Santa Maria Occorrevole. Sur sa demande, le chapitre provincial de 1681, le libéra de toute charge et l'autorisa à se consacrer au ministère des confessions et de la direction spirituelle, au service surtout des moniales du diocèse d'Alife. En 1700, la province des alcantarins subit le contrecoup d'une division entre les religieux espagnols et les frères d'origine italienne. Clément XI approuva la séparation. Jean-Joseph, devenu le guide de ses compatriotes, usa de son influence pour tempérer les rancoeurs et préserver la réforme franciscaine. Le chapitre provincial de Grumo Nevano, le 16 avril 1703, le choisit comme provincial de la nouvelle province alcantarine. Avec zèle et esprit d'initiative, malgré les calomnies et les difficultés, il affermit la discipline régulière, réorganisa les études et fit d'autres fondations. A la fin de son mandat, il obtint de la congrégation des évêques et réguliers la faculté de renoncer à toute voix, active et passive. Il se donna alors plus que jamais au service des âmes, favorisé qu'il était de dons surnaturels extraordinaires : visions, prophéties, pénétration des coeurs et miracles. Il mourut à Santa Lucia al Monte et sa tombe devint un centre de dévotion pour les napolitains, qui l'acclamèrent, en 1790, comme patron de leur cité. Béatifié le 13 février 1789 par Pie VI, il fut canonisé le 26 mai 1839 par Grégoire XVI. Contemplatif, Jean-Joseph a peu écrit. Une quarantaine de lettres ont été conservées, quelques-unes autographes ; il...

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