— 1. Vie et ministère apostolique. — 2. Fondations. — 3. Écrits et spiritualité.

1. Vie et ministère apostolique.

— Jean-Martin Moye est né à Cutting (diocèse de Metz) le 27 janvier 1730. Son père † 1776 était maître de poste et cultivateur aisé. Il eut treize enfants, dont cinq moururent en bas âge : Jacques, l'aîné, mourut à vingt-quatre ans, en 1744, minoré ; Jean-Pierre † 1784 devint prêtre diocésain. Jean-Martin fut élève au collège des jésuites de Pont-à-Mousson (1745-1747) et à l'université épiscopale de Strasbourg (1747-1750), tenue également par les jésuites. 845 Il étudia la théologie au séminaire Saint-Simon à Metz et fut ordonné prêtre le 9 mars 1754. Il fut vicaire pendant dix ans à Metz, et aussi, à partir de 1758, directeur spirituel au séminaire, tandis que mûrissaient ses fondations. A la fin de 1764, il fit imprimer, en collaboration avec Louis Jobal de Pagny, un feuillet résumant un ouvrage récent sur le baptême des prématurés. Ce qui provoqua le déplacement des deux amis, mais en octobre 1767, Jean-Martin était appelé à diriger un séminaire en formation à Saint-Dié. Pourtant, en octobre 1768, il entrait au séminaire des Missions étrangères à Paris et s'embarquait pour la Chine en décembre 1771, tandis que l'abbé Raulin le suppléait auprès des religieuses. En 1773, le vicaire apostolique du Sseu-tchouan, François Pottier (1726-1792), lui confia la partie orientale du pays. Arrêté le 4 mai 1774, il fut enchaîné, puis relâché le 16. Pendant dix ans, il prêcha, confessa, célébra l'Eucharistie, visita clandestinement les communautés chrétiennes. Usé par la fatigue, il fut autorisé à regagner la France en 1783. Il s'établit finalement dans le diocèse de Metz avec le titre de missionnaire apostolique. Il y prêcha de nombreuses missions jusqu'à son émigration en Allemagne, à la fin de 1791. Il mourut à Trèves le 4 mai 1793, atteint par le typhus contracté au chevet d'un soldat. Il fut béatifié en 1954.

2. Fondations.

— En 1754, Jean-Martin avait conçu le projet d'envoyer des enseignantes dans les villages et hameaux où l'enseignement des filles était délaissé. En 1762, il commença à Vigy, puis à...

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