Auteur : Roger DEVOS.
 
Tome 8 - Colonne 859
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Titre de l'article : JEANNE-FRANÇOISE DE CHANTAL (sainte), fondatrice de la Visitation, 1572-1641.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. La Visitation. — 3. Œuvres. — 4. Expérience spirituelle.
1. Vie.
— 1° De la naissance au veuvage (1572-1610). — Jeanne-Françoise Frémyot naquit à Dijon, le 23 janvier 1572, de Bénigne Frémyot, seigneur de Thoste, conseiller maître à la chambre des comptes, puis président à mortier au parlement de Bourgogne en 1581, et de Marguerite Berbisey, d'une grande famille parlementaire dijonnaise, mariés en 1570. Jeanne ne devait pas connaître sa mère qui mourut le 26 août 1573 en donnant naissance à un fils, André, qui deviendra archevêque de Bourges. C'est une tante paternelle, Marguerite Frémyot, veuve de Philippe Desbarres, qui servit de mère aux enfants du président : Marguerite, qui épousera Jean-Jacques de Neuchèze, seigneur des Francs, Jeanne et André. Nous savons fort peu de choses de l'enfance de Jeanne, sinon qu'elle semble avoir été heureuse. Comme il convenait à une fille de sa condition, son éducation fut soignée, mais son instruction assez rudimentaire. Auprès de Claude Robert, précepteur 860 de son frère André, et plus encore peut-être de son père, elle reçut une solide formation religieuse. En 1587, la jeune fille suivit sa soeur aînée Marguerite et son beau-frère en Poitou et, si nous en croyons certaines anecdotes, elle ne fut pas toujours très à l'aise dans ce milieu un peu frivole. En 1592, le président fit revenir sa fille et la maria, le 28 décembre, à Christophe de Rabutin, baron de Chantal (1563-1601), d'une ancienne lignée de noblesse d'épée. De ce mariage naquirent six enfants : deux fils morts à la naissance, puis Celse-Bénigne (1596), Marie-Aimée (1598), Françoise (1599) et Charlotte (1601). Le ménage habitait le château de Bourbilly, près de Semur-en-Auxois. Héritière des vertus bourgeoises de sa race, la jeune femme n'avait pas tardé à mettre de l'ordre dans les affaires de son mari. Pieuse et sage, charitable pour les pauvres et les malades de son domaine, elle nous apparaît alors comme une bonne mère de famille et une excellente chrétienne. Un drame allait bouleverser cette existence paisible. Au cours d'une partie de chasse, le baron de Chantal fut blessé accidentellement par un de ses voisins et amis, M....

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