Auteur : Hans GRÜNEWALD.
 
Tome 8 - Colonne 873
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Titre de l'article : JENINGEN (PHLIPPE), jésuite, 1642-1704.
Début de l'article :
— Fils d'un orfèvre d'Eichstätt, Philippe Jeningen est né le 5 janvier 1642. L'un de ses frères, François (1671-1714), entra chez les dominicains sous le nom de Jordanus et fut un prédicateur de renom. Élève du collège des jésuites d'Eichstätt, Philippe devint magister en philosophie à l'université d'Ingolstadt. En 1663, il entra dans la compagnie de Jésus à Landsberg. Il suivit les cours de théologie à Ingolstadt et fut ordonné prêtre le 11 juin 1672. Après sa troisième année de probation à Altötting, il enseigna dans les collèges de Mindelheim et de Dillingen. Ne pouvant réaliser son désir d'aller dans les missions (il le demanda régulièrement pendant plus de trente ans), il consacre sa vie à la prédication populaire. Il arrive en 1680 à Ellwangen. Grâce à lui, le pèlerinage marial de Schönenberg (fondé en 1638 comme un second « Lorette » par les premiers jésuites d'Ellwangen, Thomas Anreiter et Jean Hefele) connaît un grand développement. Sur son initiative, le prince-prévôt d'Ellwangen, J. C. Adelmann von Adelmannsfelden, fait bâtir (1682-1685) une nouvelle église. L'activité missionnaire de Jeningen s'étend dans les diocèses d'Eichstätt, Augsbourg et Wurtzbourg. Il mourut à Ellwangen le 8 février 1704. Ph. Jeningen incarne le type du prédicateur-missionnaire de l'époque : sa vie extraordinairement mortifiée, sa ferveur et ses dévotions contagieuses, — en particulier aux Coeurs de Jésus et de Marie —, son style simple et affectif, ses charismes lui valent de grands succès : auditoires nombreux, conversions retentissantes. Il était aussi un directeur spirituel recherché, comme en témoignent les lettres qui nous restent de lui. Il reçut des dons mystiques, tels que visions, prophéties, paroles intérieures ; sa familiarité avec les anges et les saints 874 (la Vierge Marie, saint François Xavier, saint Joseph, etc) était étonnante. Sur ordre de ses supérieurs, il raconta sa vie spirituelle. On se défend mal parfois devant une certaine crédulité. Pourtant, son meilleur biographe, spirituel fort expérimenté, Joseph Pergmayr (1713-1765), prend vigoureusement sa défense dans la préface de la Vita. La cause de béatification a été introduite en 1945. Lettres. — H. Hoffmann (Ph. Jeningens...

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