Auteur : André BOLAND.
 
Tome 8 - Colonne 1234
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Titre de l'article : JOHANNS (PIERRE), jésuite, 1882-1955.
Début de l'article :
— Né le 1er avril 1882 à Heinerscheid (Grand-duché de Luxembourg), Pierre Johanns, après ses humanités à Liège et un stage dans une entreprise à Mayence, entra au noviciat des jésuites à Arlon (Belgique), le 9 mars 1903. Après son ordination (1er août 1914), il prolongea sa formation par trois ans de philosophie à Louvain et deux ans d'études indiennes à Oxford où il présenta une thèse fort remarquée sur L'intellect-agent dans la philosophie occidentale et orientale. De 1921 à 1938, il enseigna à Calcutta et à Kurseong ; de retour en Belgique, il dirigea pendant dix ans la section indienne récemment créée au juvénat des jésuites belges à Wépion (Namur). C'est à Arlon qu'après des années de pénibles infirmités, il mourut le 8 février 1955. P. Johanns allia de façon exceptionnelle une âme missionnaire et une intelligence supérieure proche de la vraie sagesse qui révèle le réel plus en termes de valeur que de vérité. Il consacra l'une et l'autre à l'Inde. « Envoyé » à l'hindouisme, il se mit en demeure de comprendre par l'intérieur sa culture, la langue de ses textes sacrés, sa pensée religieuse. Il s'appliqua à valoriser les « pierres d'attente » du christianisme dans la philosophie indienne, dont il mit en relief la portée « mystique » au sens d'une expérience spirituelle qui, se situant au-delà du discours rationnel, ne laisse pas d'en stimuler la fécondité constructive. Le terme d'apologétique qui vient à l'esprit n'est guère adéquat, car, de l'avis de voix autorisées venues de l'Inde même, P. Johanns n'a rien voulu d'autre que de parfaire la philosophie hindoue en développant ses propres théorèmes et en formulant certaines de ses intuitions. Dans son oeuvre principale Vers le Christ par le Vedanta (traduction de divers articles parus dans The Light of the East), trois penseurs ont surtout retenu son attention : Çankara (8e siècle), Râmânuja (11-12e siècles) et Vallabha (15-16e siècles) (cf DS, t. 7, col. 1665). De Çankara, il dégage une vision radicale du Dieu transcendant, seule patrie de l'âme appelée à participer à l'idéalité divine au terme d'une...

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