Auteur : Irénée NOYE.
 
Tome 8 - Colonne 1260
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Titre de l'article : JOLY (CLAUDE), sulpicien, puis évêque, 1610-1678.
Début de l'article :
— Claude Joly, né le 25 juin 1610 dans une famille pauvre de Buzy-sur-Orne (diocèse de Verdun), fit probablement ses études théologiques à Paris, puis fut chargé de petites paroisses de son diocèse. Revenu à Paris, il fut reçu en 1643 dans la communauté naissante de Saint-Sulpice : il fut surtout appliqué à la prédication et aux missions, ministère qu'il continua quand il eut un canonicat de Verdun (1649-1653) et la trésorerie de la cathédrale de Beauvais (1651-1653). Curé de Saint-Nicolas des Champs à Paris en 1653, il fut prédicateur célèbre et directeur estimé. En 1661, le roi le nomma à l'évêché de Saint-Pol-de-Léon, mais la tension entre le Saint-Siège et la France l'empêcha de recevoir ses bulles. En 1664, il était nommé évêque d'Agen, où il arriva le 18 mai 1665. Il entreprit une vigoureuse réforme de son diocèse, surtout par la visite des paroisses, la tenue des synodes, le soin de la formation du clergé et l'organisation des missions. La manière autoritaire qu'il employa aussi bien pour supprimer les abus que pour réduire la liberté d'action des religieux lui suscita de fortes résistances et d'interminables procédures. Député à l'assemblée du clergé de 1675, il s'attarda à Paris qu'il dut quitter en juillet 1677 sur l'injonction du procureur général Achille de Harlay : était-ce la riposte du pouvoir civil contre les franches critiques émises par Joly dans son sermon d'ouverture de l'assemblée ou la revanche des religieux trop heureux de voir blâmer l'évêque qui avait plusieurs fois sévi contre eux (Nouvelles ecclésiastiques, Bibl. Sainte-Geneviève, ms 1474, f. 364 et 368) ? Son action de pasteur fut prolongée par de nombreuses publications ; elles expriment parfois des positions rigoristes, qui ont valu à Joly les sympathies du parti janséniste (lui-même avait, en décembre 1667, signé la lettre des dix-neuf évêques au pape en faveur de leurs quatre collègues qui avaient distingué le fait et le droit ; cf DS, t. 8, col. 122). Outre le propre des saints (1670) et les statuts synodaux (1675) du diocèse, tout ce qu'il fit paraître de son vivant était destiné à soutenir le ministère de ses prêtres : Doctrine des indulgences et du jubilé, dressée en forme de catéchisme, Agen, 1671 (1677, 1680, 1750, 1764 ; refondu par P. Hébrard,...

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