Auteur : Yves-Marie DUVAL.
Tome 8 - Colonne 1264
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Titre de l'article : JONAS (LE LIVRE DE).
Début de l'article :
— Le « signe de Jonas » est le seul « signe » que le Christ ait consenti à donner à ses contemporains. Il n'est pas sûr qu'ils l'aient tous compris de la même façon, à en juger par les rédactions différentes de Luc (11, 29-32) et de Matthieu (12, 39-41), Livre de Jonas, pas plus que la ou les significations qu'a voulu lui donner le Christ, il est important de noter que toutes les interprétations chrétiennes de
Jonasont un point de départ dans les traditions de l'exégèse juive, sinon dans l'utilisation liturgique de la Synagogue.
Les ninivites.
Livre de Jonasétait lu (et l'est encore) lors du Yom Kippur, le Jour de la réconciliation (
TB Megillah31a). La
Mishnainsiste sur la conversion profonde des ninivites dont Dieu voit les actes plutôt que le jeûne ou le sac. Les
Talmudsne seront pas toujours aussi admiratifs (vg
TJ Taanith2, 1), mais ce sera, dans la prédication chrétienne, à l'occasion d'appels à la conversion initiale (Clément d'Alexandrie,
Protreptique10, 99, 3-4) ou seconde (Clément de Rome,
Épître aux Corinthiens7, 7 ; Jérôme,
Aduersus Iouinianum2, 38), l'un des thèmes les plus développés, dans le cadre des lectures de carême (vg Jean Chrysostome,
De statuis3, 4 ; Aphraate,
Homilia3, 4, etc), de litanies (Césaire d'Arles,
Sermones143-144 ; Avit de Vienne,
Homilia6) ou de calamités de tous genres (Maxime de Turin,
Sermo82). Qu'il s'agisse de la prédication juive ou de la prédication chrétienne, le paganisme et l'inimitié des ninivites pour Israël sont rarement évoqués (Basile de Séleucie,
Oratio12), sinon pour mettre en lumière la magnanimité divine (pseudo-Philon,
De Iona44-45) ; on insiste beaucoup plus sur l'élan général de la ville, sur le modèle politique (Maxime de Turin,
Sermo81,...
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