Auteur : Paul VIARD.
 
Tome 8 - Colonne 1269
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Titre de l'article : JONAS, évêque D’ORLÉANS, † 842/3.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits et doctrine.
1. Vie.
— Les renseignements sur la vie de Jonas s'avèrent très rares. On peut conjecturer qu'il naquit avant 780 et passa la première partie de sa carrière au royaume d'Aquitaine (entre Loire-Rhône, Pyrénées et Océan atlantique) ; toutefois, antérieurement à 800, il s'est trouvé en Espagne. Après la destitution de Théodulfe (avril 818), il fut nommé, à sa place, évêque d'Orléans, et quelques mois plus tard il reçut Louis le Pieux. A l'encontre de nombreuses défections, il resta fidèle à cet empereur, et au concile de Thionville (mars 835), qui frappa de sanctions les prélats infidèles 1270 à leur souverain, il eut encore un rôle marquant. Il mourut vers 842/3 ; au synode de Germigny (septembre 843, près d'Orléans), son successeur Agius est en place. Jonas joua un rôle de premier plan dans les conciles francs, qui travaillaient à la rénovation religieuse et morale, et son action réformatrice s'exerça spécialement en faveur du clergé et des monastères (ces derniers devant être des foyers de formation chrétienne et culturelle) en même temps que ses écrits visaient à l'éducation profonde des moines, des prêtres et des laïcs. Il s'employa aussi à assurer la liberté de l'élection abbatiale et la sauvegarde des biens du monastère de Saint-Mesmin. Participant à la renaissance carolingienne par sa culture profane, son érudition religieuse, notamment patristique, il fut l'un des membres de la réunion doctrinale de Paris (novembre 825), qui s'appliqua à rétablir l'accord entre le pape Eugène II et l'empereur byzantin Michel II au sujet des saintes images. Louis le Pieux voulut l'envoyer à Rome avec Jérémie de Sens pour exposer la pensée de l'épiscopat franc, mais on ignore la suite de l'affaire.
2. Écrits et doctrine.
— Édition : PL 106, 117-394. Le De institutione laicali (121-278) et le De institutione regia (279-306) reproduisent, avec leurs épîtres dédicatoires, le texte de Luc d'Achery (Spicilegium, t. 1, Paris, 1723, p. 254-335). J. Reviron (Les idées politico-religieuses d'un évêque du 9

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