Auteur : Pierre RAFFIN.
 
Tome 8 - Colonne 1275
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Titre de l'article : JORET (FERDINAND, en religion DONATIEN), dominicain, 1883-1937.
Début de l'article :
— Né le 15 mai 1883 à Bouguenais (Loire-Atlantique), Ferdinand Joret entre, déjà prêtre, en 1909, au noviciat dominicain du Saulchoir (à Kain, Belgique). Il y fait de solides études de théologie à l'école de A. Gardeil et A. Lemonnyer qui le marqueront particulièrement. Il n'avait pas encore passé son lectorat, en juin 1914, que déjà il était désigné pour prendre la chaire de philosophie, au Saulchoir, à la rentrée d'octobre. Mais la guerre survint, et presque aussitôt la maladie. A la fin de 1915, il fut réformé et envoyé à Passe-Prest (Alpes-Maritimes) chez les dominicaines de la Sainte-Famille. Il survécut jusqu'au 27 février 1937. D. Joret s'intéressa à la théologie spirituelle. C'est sa thèse de lectorat qui, soigneusement remaniée, devint en 1923 La contemplation mystique d'après saint Thomas d'Aquin. Il fut mêlé de près à la fondation de La Vie spirituelle. Dès le premier numéro (10 octobre 1919) il donne un article sur L'Hôte divin ; sa collaboration sera des plus assidues (ses articles formeront la substance de ses livres), de sorte qu'il est l'un des artisans du renouveau spirituel de l'après-guerre. Il sera, au meilleur sens du mot, un vulgarisateur de la théologie spirituelle. De 1923 à 1925, il expose (en quatre opuscules) en quoi consistent La divine intimité, Le mystère du Christ, La sainte Église, La conduite chrétienne. En 1925, il publie Par Jésus-Christ Notre-Seigneur et, en 1928, Aux sources de l'eau vive : ces deux ouvrages sur l'Incarnation et les sacrements sont nourris de l'enseignement théologique de saint Thomas. En 1930, il offrait dans L'enfance spirituelle un précis de vie chrétienne, puis, en 1933, avec Le Rosaire de Marie, un précis de vie mariale. Notre vie dominicaine (1936) s'adresse aux tertiaires. Les Recueillements, en 1935, sur l'inhabitation de la Trinité, appelaient un second volume que la mort interrompit. A travers son oeuvre spirituelle, D. Joret se révèle fidèle aux exigences de la théologie positive, il se réfère à l'exégèse scripturaire la plus sûre et il est tout pénétré de la pensée de saint Thomas, qu'il expose avec aisance et...

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