— I. Écriture. — II. Patristique et haut moyen âge. — III. Dans l'histoire de la spiritualité. — IV. Liturgie et documents pontificaux. — V. Le culte de saint Joseph aujourd'hui. 1290

I. ÉCRITURE

1. Introduction.

1°LA FAMILLE DE JÉSUS DURANT SA VIE PUBLIQUE.

— Le dossier scripturaire relatif à Joseph est peu abondant. Joseph est certainement mort avant que Jésus ne commence son ministère vers la trentaine (Luc 3, 23). Mais, dans les traditions de la vie publique, plusieurs textes donnent des renseignements sur sa parenté proche. On les trouve dans le récit des démarches faites par la parenté de Jésus (Marc 3, 20-21 et 31-35 ; Mt. 12, 46-50 ; Luc 8, 19-21) et dans celui du rejet de Nazareth (Marc 6, 1-6 ; Mt. 13, 53-58 ; Luc 4, 22b-30). Dans Marc 6, 3, Jésus, présenté comme « le charpentier fils de Marie », est connu comme fils d'une femme veuve. Dans Mt. 13, 55, il est « le fils du charpentier qui a pour mère Marie ». Luc 4, 22b dit simplement « le fils de Joseph », renvoyant à la notation qui ouvre chez lui la généalogie de Jésus : « Il débutait ayant environ trente ans, étant, selon ce qu'on croyait, fils de Joseph » (3, 23). L'enracinement familial de Jésus est ainsi précisé. Dans un milieu de civilisation artisanale, on entrevoit, du point de vue pratique, son apprentissage du métier sous la direction de Joseph, mais aussi, du point de vue psychologique, son adoption du mode de vie qu'il a vu réalisé chez son père.

2° LA QUESTION DES FRÈRES ET SŒUR DE JÉSUS.

— La réplique de Jésus aux nazaréens qui ne croient pas en lui ouvre une perspective plus large sur sa situation familiale : « Un prophète n'est méprisé que dans sa patrie, sa parenté (ἐν τοῖς συγγενεῦσιν) et sa maison » (Marc 6, 4 ; Mt. 13, 57 omet la parenté ; Luc 4, 24 et Jean 4, 44 ne retiennent que la patrie). D'après Luc 2, 44, la parenté forme...

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