Auteur : Daniel STIERNON.
 
Tome 8 - Colonne 1323
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Titre de l'article : JOSEPH BRYENNIOS, moine byzantin, † 1436/1438.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. Vie.
— Né vers 1350 à Constantinople (cf Loenertz, Calécas, p. 339) où il reçut sa formation intellectuelle, Joseph Bryennios embrassa très tôt l'état monastique, au Stoudios probablement ; il entra dans l'histoire en 1382-1383 comme missionnaire en Crète, alors vénitienne. Cet apostolat se prolongea vingt ans sur le terrain de la concertation hellénique, de la polémique antilatine, de l'instruction religieuse et de la réforme disciplinaire du clergé, du monachisme et du peuple orthodoxes. Son zèle, jugé intempestif, lui attira l'inimitié de ses pairs : il fut incarcéré et obligé de revenir à Constantinople (1402-1403) en exilé soi-disant volontaire. Résidant au monastère de Stoudios, Joseph remplit les fonctions de prédicateur de la cour impériale. En 1406, le patriarche Matthieu le désigne comme son vicaire à la tête d'une délégation chargée de donner suite à la requête du clergé grec de Chypre officiellement intégré à la hiérarchie latine, mais désireux de s'unir clandestinement à la Grande Église, c'est-à-dire à Constantinople. A Famagouste, Bryennios préside un synode d'évêques chypriotes (8-29 juillet). L'entreprise n'aboutit pas en raison surtout de l'intransigeance du légat patriarcal qui n'avait pas épousé les vues libérales de l'empereur et du patriarche. De retour à Byzance, la carrière de Bryennios semble compromise : de son monastère studite où il vit « en paix dans la grâce de Dieu », il écrit que, de son propre gré, il ne deviendra jamais « ni évêque, ni prêtre (on peut cependant croire que, dès sa mission en Crète, il était hiéromoine), ni higoumène » (Lettre à Jean Syrianos, éd. Tomadakès, « Joseph Bryennios et la Crète », p. 137). Mais il reprend bientôt son ministère de prédicateur aulique et de didascale (Marc Eugénikos aurait suivi ses leçons au Stoudios) et, à partir de 1416, il participe aux discussions doctrinales liées aux essais d'union avec les latins. Il réside alors au monastère urbain de Charsianite (Sphrantzès, Chronique, éd. V. Grecu, Bucarest, 1966, p. 8 ; cf PG 156, 1027b). Il y était encore en 1425, lorsque l'empereur Manuel II Paléologue le choisit comme un de ses...

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