— 1. Vie. — 2. Spiritualité. — 3. L'ordre.

1. Vie.

1° Période espagnole.

— José de Calasanz Gastó naquit à Peralta de la Sal (aujourd'hui Peralta de Calasanz, province de Huesca) vers le milieu de 1557. Bon père était bailli de la baronnie de Peralta et maître de forges. Après des études de grammaire et de rhétorique à Estadilla, bourg proche de Peralta, José suivit les cours de philosophie et de droit à l'université de Lérida (1571-1577), puis ceux de théologie à l'université de Valence, mais, durant les cours de 1578-1579, il quitta Valence pour fuir une tentation trop séduisante et gagna l'université d'Alcala de Henares. Sur ces entrefaites, son frère aîné mourut, et son père voulut faire revenir son cadet auprès de lui, mais José choisit de poursuivre la carrière ecclésiastique. Tonsuré à Balaguer en 1575, il reçut les ordres mineurs et le sous-diaconat à Huesca, et le sacerdoce à Sanahuja, le 17 décembre 1583. La même année, déjà bachelier et professeur, il conquit le doctorat en théologie, probablement à Lérida. Ses études achevées, José commence son ministère auprès de l'évêque Felipe de Urries à Barbastro (province de Huesca). A la mort de l'évêque, en 1585, Gaspar Juan de la Figuera, évêque d'Albarracin, le prend comme secrétaire et confesseur ; José l'accompagne aux Cortès de Monzon que préside Philippe II, l'assiste dans la réforme des augustins d'Aragon et dans sa visite de Montserrat. Mais la Figuera est empoisonné au cours de cette dernière visite. Devenu secrétaire et maître des cérémonies du chapitre d'Urgel, José est le familier du nouvel évêque d'Albarracin, Andrés Capilla (DS, t. 2, col. 117-119). En mars 1589, il est recteur d'Ortoneda, curé de Claverol (sans obligation à la résidence) et official de Tremp, avec juridiction ecclésiastique et civile.

2° A Rome.

— 1) Calasanz, désirant obtenir un canonicat, gagne Rome, fin février 1592 ; ses démarches échouent. Logé chez le cardinal Marco Antonio Colonna, 1332 il devient son théologien et le directeur spirituel de sa maison. A la mort du cardinal (1597), il demeure dans la même...

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