— Né en 1629 à Dreux, fils unique de Jacques Cousin, conseiller du roi, et de Louise Mérault, le futur Joseph de Dreux étudia au collège de Clermont à Paris, où il fut deux ans préfet de la congrégation mariale. Ses 1339 parents le destinaient à la magistrature, mais lui fréquentait déjà les capucins de Dreux. Le 8 avril 1647, il entrait au noviciat Saint-Jacques des capucins, à Paris, où il reçut l'habit le 28 juillet ; il eut pour maître des novices Basile de Paris, qui avait été en relation avec Port-Royal. Devenu prêtre, Joseph de Dreux se fit le catéchiste des petites gens du quartier. En 1662, il devint gardien du couvent de Senlis et en 1665 maître des novices à Saint-Jacques de Paris. Atteint d'un cancer et opéré, il mourut peu après à l'infirmerie du couvent Saint-Honoré de Paris, le 28 janvier 1671. « Doué de grâce intérieure », disaient ses contemporains, il a laissé les ouvrages suivants : 1) Panégyrique du R. P. Joseph de Morlaix † 1661, Paris, D. Thierry, 1662. — 2) Conduite intérieure pour toutes les actions de la journée, destinée aux novices (Paris, 1667, 1714, etc ; dernière éd., 1953 : Règle des Frères Mineurs suivie de la Conduite… ; Bruxelles, 1759 ; trad. polonaise, Varsovie, 1779 ; italienne, Venise, 1768, et Bassano, 1829, etc) ; l'ouvrage est généralement anonyme ; cf DS, t. 5, col. 1377. 3) Solitude séraphique ou Exercices spirituels pour une retraite de dix jours selon le véritable esprit de saint François… (Paris, 1671, 1682, 1898 ; Lyon-Paris, 1866 ; les éd. du 17e siècle sont anonymes ; celles du 19e sont intitulées Retraite séraphique ; trad. ital., Plaisance, 1706 ; allemande, Innsbruck, 1910 ; néerlandaise, s l n d, vers 1940). Ce traité, destiné surtout aux novices capucins se préparant à la profession religieuse, présente la spiritualité franciscaine telle que l'auteur la perçoit à travers saint François et les maîtres de l'ordre. « Toute la doctrine est réduite à dix propositions » (introduction). Dieu nous appelant du monde pour être à lui, il convient de considérer que le propre de la vocation franciscaine est l'imitation de Jésus crucifié ; d'où la nécessité de la mortification intérieure et...

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