Auteur : Daniel STIERNON.
 
Tome 8 - Colonne 1360
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Titre de l'article : JOSEPH KALOTHÉTOS, moine byzantin, 14e siècle.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. Vie.
— Sur Joseph ne nous ont été transmis que de rares éléments biographiques où entre une bonne part d'hypothèses. Son nom de famille (Kalothétos et non Kalothétès), honorablement porté à cette époque (K. Amantos, dans ᾿Επετηρὶς ἑταιρείας βυζαντινῶν σπουδῶν, t. 26, 1956, p. 38-40, et F. Dölger, dans Byzantinische Zeitschrift, t. 27, 1927, p. 310), suggère de placer sa naissance dans l'Archipel, à Chios. Mais les Kalothétoi étaient primitivement originaires d'Éphèse et il semble qu'ils ne se soient installés à Chios qu'au moment de l'occupation de leur patrie par les turcs, en 1304 (H. Ahrweiler, L'histoire et la géographie de la région de Smyrne (1081-1317).., dans Travaux et mémoires, t. 1, 1965, p. 146-147). Or, Joseph a dû naître à la fin du 13e siècle et il n'est pas improbable qu'il ait vu le jour en Asie Mineure. Moine, à l'Athos vraisemblablement (Esphigmenou ?), il fut mêlé à la controverse dogmatico-ascétique qui opposa principalement Barlaam le calabrais † 1350 et Grégoire Palamas † 1359. Les premiers rapports entre Barlaam et Joseph avaient été courtois et même bénéfiques. Initié à la spiritualité monacale par Joseph et quelques autres hésychastes, le calabrais avait appris à leur école « de belles et bonnes choses » et reconnu dans ces spirituels des « règles de vertu et de vérité » et des « exemples évidents » (lettre de Barlaam à Ignace l'hésychaste, éd. G. Schirò, Barlaam, Epistole greche, Palerme, 1954, p. 323-324). Par la suite, les relations s'aigrirent au point que, dans une dernière lettre (la seule conservée) qu'il lui adressa, Barlaam, drapé dans sa fière franchise, rendit la duplicité de Joseph responsable des malentendus (p. 328). Même si Ignace l'hésychaste (la première victime des sarcasmes de Barlaam) n'est pas identique à Ignace Kalothétos, comme on l'a proposé (J. Meyendorff, Introduction.., p. 99, n. 14 ; cf P. Chrèstou, Γρηγορίου τοῦ Παλαμᾶ συγγράμματα, t. 1, Thessalonique, 1962, p. 319), il n'en demeure pas moins vrai que...

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