— 1. Vie. — 2. Œuvres.

1. VIE.

— « De condition modeste », Joseph se déclare « originaire de la minuscule et rocailleuse Ithaque » (De se ipso ; éd. Treu, p. 35, lignes 31-32), qui était sous occupation latine lorsqu'il y naquit vers 1280. Dédaignant la brillante situation que lui offraient les comtes palatins, vers 1300 il quitte sa famille et son 1389 île et gagne Thessalonique (Théodore Métochite, Encomion, éd. Treu, p. 8, ligne 6) où, revêtu du froc (« rhakos endys », on l'appelle aussi Joseph Rhakendytès ; De se ipso, p. 36, ligne 12), il étudie avec ferveur toutes les sciences, en particulier la philosophie, sans négliger l'ascèse et l'idéal proprement monastiques. Pour mieux se livrer à la contemplation, il va vivre « en Thessalie, dans des retraites montagneuses et sur de petites îles de la région » et poursuit un certain temps, « à l'Athos, cette haute et céleste équipée » (Métochite, p. 12, lignes 7-8, 10-11) qu'est l'érémitisme hésychaste. Joseph ne perd pas de vue l'avantage du commerce des hommes vertueux. Il se rend à Constantinople, « base de la science », et entre en relation « avec les spirituels et les sages » (De se ipso, p. 36, lignes 16-17 ; cf Métochite, p. 18, ligne 17). Il y devient célèbre. Les plus grands esprits le consultent et l'empereur le tient en très haute estime. De ses connaissances médicales bénéficient les malades, notables ou humbles moines, comme ce Macaire que Joseph entoure de tant de soins (Métochite, p. 19-29). Joseph n'accorde rien aux honneurs. « Être prêtre ou higoumène n'est pas meilleur ni plus merveilleux » que la tension vers le bien suprême (De se ipso, p. 36, lignes 27-28). « Par quatre fois », il refuse le patriarcat (Métochite, p. 25, lignes 17-30). On pourrait penser aux quatre vacances patriarcales échelonnées entre septembre 1309 et novembre 1323 (Treu, p. 33). Mais il est possible que plusieurs tentatives aient été faites auprès de Joseph au cours d'une même vacance (celle qu'inaugura, le 20 avril 1321, la mort de Gérasime se prolongea au-delà de deux ans et demi), de sorte que l'arrivée à Byzance du moine thessalonicien...

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