Auteur : Daniel STIERNON.
Tome 8 - Colonne 1405
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Titre de l'article : JOSEPH STOUDITE (saint), archevêque de Thessalonique, 760/2-832.
Début de l'article :
— 1. Vie.— 2.
Œuvres.
Vie.
Biosde Joseph a vraiment existé (E. I. Tômadakès, cité
infra, p. 52-53, n. 6), il semble perdu. C'est aux biographes de Théodore Stoudite (BHG, n. 1754-1755, 1756t) et surtout aux écrits de ce dernier (Oraison funèbre de son oncle Platon, BHG, n. 1553, et de sa mère Théoctiste, BHG, n. 2422 ; correspondance, PG 99, 904-1669 ; A. Mai et J. Cozza Luzi,
Nova patrum bibliotheca, t. 8, pars 1, Rome, 1871) que nous devons la plupart des renseignements concernant notre personnage. Né à Constantinople au sein d'une pieuse et honorable famille, il est le frère puîné de saint Théodore Stoudite, né en 759. D'autre part, Joseph, à la différence de son jeune frère Euthyme, était sorti de l'adolescence en 781 (PG 99, 892c). On placera donc sa naissance vers 760-762. Au moment sans doute où il terminait d'excellentes études, entraîné par Théodore et par leur mère Théoctiste qu'avait attirés saint Platon, frère de celle-ci et higoumène des Symboles, en 781 il embrassa la vie monastique avec tous les membres de sa famille (PG 99, 240d-241b ; cf 121ab). A Saccoudion, au pied de l'Olympe de Bithynie où une propriété familiale avait été transformée en monastère, il grandit en science et en vertus religieuses à l'ombre de son aîné, successeur de l'oncle Platon comme higoumène de Saccoudion en 784 (249b). Il fut un si fidèle imitateur de son abbé que ses confrères virent bientôt en lui « un autre Théodore » (245a). C'est dans la mouvance de son oncle et de son frère qu'il est impliqué, à l'automne de 796, dans la persécution impériale provoquée par l'affaire moechienne (mariage adultère de Constantin VI avec Théodote, parente de Joseph). D'abord interné au monastère de Kathara, il est exilé avec Théodore à Thessalonique où il arrive le 25 mars 797 ; il est bientôt séparé de son frère (916c-917d). Lorsqu'elle assura seule le gouvernement impérial (août 797), Irène rappela les exilés, maintenant réconciliés avec le patriarche Taraise qui avait déposé le prêtre Joseph (après le 19 août 797 ?), coupable d'avoir béni les noces incriminées (V. Grumel,
Les Regestes des actes du patriarcat...
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