Auteur : Guy OURY.
 
Tome 8 - Colonne 1416
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Titre de l'article : JOUENNAUX (GUY), bénédictin, † 1505 ou 1507.
Début de l'article :
— Le nom a été orthographié de diverses façons : Jouanneaux, Jouvenneaux (Juvenalis). Né dans le Maine d'une famille peu fortunée, l'accès aux études lui fut facilité par l'humaniste Nicolas Le Pelletier, son compatriote, qui lui paya ses livres et le confia à un bon grammairien avant de lui fournir le nécessaire pour se rendre à Paris. Il fut condisciple de Michel Bureau, futur réformateur de l'abbaye de la Couture au Mans. Il avait déjà un renom de grammairien, ayant publié un Commentaire sur Térence (1490) et préparé l'édition d'une Explication des Élégances de 1417 Laurent Valla (qui paraîtra en 1494 et sera dédiée à Guillaume Briçonnet), quand il se décida à entrer à l'abbaye de Chézal-Benoît que Pierre du Mas venait de réformer ; il est le neuvième profès de la réforme. Lorsqu'il fut question d'introduire l'observance à Saint-Sulpice de Bourges, Guy Jouennaux fut désigné comme abbé et s'y rendit avec dix-huit compagnons (1497) ; il s'occupa activement de la création de la congrégation de Chézal-Benoît (érigée en 1505), de la réforme des moniales de Saint-Laurent de Bourges et de la mise en règle du monastère des annonciades que fondaient sainte Jeanne de France et Gabriel-Maria. Lui-même appartient à l'histoire de la spiritualité par une traduction de la Règle de saint Benoît (1500), une traduction d'Extraits des lettres de saint Jérôme à l'intention des moniales (« La règle de dévotion des Épîtres de saint Jérôme », cf DS, t. 5, col. 898) et ses Reformationis monasticae vindiciae seu defensio (2e éd., Paris, 1503). L'occasion de cet ouvrage fut la résistance des moines de Saint-Germain-des-Prés à la réforme de leur monastère ; Jouennaux entend répondre au libelle de Julien Quimon, moine de Marmoutier (Epistola ad diffamatores status monastici responsiva, Paris, 1494) qui prônait, en particulier, l'usage de la viande. L'ouvrage de Jouennaux, dédié au Parlement de Paris, se divise en trois livres : le premier écarte les excuses alléguées pour rejeter la réforme ; le second oppose la vie des moines relâchés à celle des réformés ; le troisième réfute le principe des actes d'appel au...

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