Auteur : André RAYEZ.
 
Tome 8 - Colonne 1418
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Titre de l'article : JOURDAIN (ÉLOI ; pseudonyme : SAINTE-FOI), écrivain, 1805-1861.
Début de l'article :
— Éloi Jourdain, né à Beaufort (Maine-et-Loire) le 7 août 1805, fit ses études au petit séminaire de Beaupréau et au grand séminaire de Nantes. Attiré par le courant menaisien et romantique, il accompagna Léon Boré auprès de Félicité de Lamennais à La Chesnais (1828), puis à Malestroit (1829), noviciat de la congrégation de Saint-Pierre. Il y acquit une remarquable culture classique et religieuse ; il conservera toute sa vie pour « Féli » une admiration que n'atténua pas leur séparation après la rupture du « maître » d'avec l'Église. A partir de 1831, Jourdain voyage en Bavière, en Autriche, en Prusse, en Pologne, en Angleterre et en Italie. Vivement intéressé par le mouvement catholique d'Outre-Rhin, il noue des relations avec Joseph von Goerres, Franz von Baader, Frédéric Schelling, le comte Ourowski, etc ; ces relations se prolongeront longtemps. En France, le mouvement catholique libéral séduit Jourdain : il collabore successivement au premier Correspondant (bi-hebdomadaire, 1829-1831), à la Revue européenne (1831-1835) et à L'Université catholique (1835 svv), enfin au second Correspondant (qui reparaît mensuellement à partir de 1843). Marié en 1843, sa santé est précaire ; il s'intéresse désormais à la composition d'ouvrages religieux. Il meurt à Paris le 20 novembre 1861 dans des sentiments chrétiens admirables. Jourdain publia plusieurs séries d'articles sur la philosophie de Fr. von Baader (Revue européenne, t. 1, 1831, p. 71-86 ; t. 3, 1832, p. 65-76, 182-201) ou sur « l'état moral et intellectuel » de l'Allemagne et de la Prusse (t. 1, p. 169-184 ; t. 5, 1832, p. 181-207 ; t. 6, 1833, p. 179-189, 310-325), qui furent remarquées. Ses Souvenirs de jeunesse (1828-1835), édités par C. Latreille en 1911, constituent un témoignage personnel de haut intérêt sur la personnalité de Lamennais et sur le catholicisme allemand. Mais il préféra pourtant se consacrer à la formation chrétienne des plus humbles ; puis, lorsque la maladie l'y contraignit, à la traduction d'oeuvres spirituelles ou de biographies religieuses, dont certaines connurent un notable retentissement. 1° Livres de piété (souvent réédités ou traduits). —

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