— Né vraisemblablement à Palma de Majorque au début du 16e siècle, Juan Jubi entre chez les conventuels d'Aragon. De Barcelone, le 13 avril 1540, il écrit à Martin Bruguera, supérieur de la province, et dénonce la discorde législative et le relâchement de la discipline parmi les conventuels catalans. Humaniste, il fut un excellent poète latin comme le démontre le distique que nous possédons de lui (la lettre et le distique sont reproduits sur les deux feuilles qui précèdent les Nove reformationes sanctionum seu constitutionum fratrum conventualium ordinis minorum, Barcelone, 1540 ; édition très rare décrite dans Archwo Ibero-Americano, t. 24, 1964, p. 251-253, dont Jubi est probablement l'auteur). En 1540, Jubi succède à Bruguera dans le provincialat ; le 12 janvier 1542, nommé évêque de Constantine (Numidie), il reste à Barcelone au service de l'évêque Juan Cardona † 1546. Le 29 juin 1547, il est évêque auxiliaire de Reus. A la demande de Charles Quint, Juan Margarit, évêque de Gérone, choisit Jubi comme son théologien au concile de Trente ; Jubi arriva à Trente le 16 mai 1551. Il y traita en particulier de l'Eucharistie. Le 24 septembre 1551, il examina en détail la doctrine de la communion sous les deux espèces (Theiner, t. 1, p. 508-509). Fait curieux, il fit observer qu'il préférait la formule Christum impanari à celle de transsubstantiatio (p. 523), étrangère, disait-il, aux Pères anciens. Jubi intervint encore à propos du sacrement de pénitence. De Trente, il écrivit deux lettres (19 novembre 1551 et 4 février 1552) au cardinal Granvelle, l'une pour demander son transfert à l'évêché d'Elne, l'autre pour exposer l'exiguïté de ses ressources ; les promesses ne furent pas tenues. A son retour en Espagne, en avrl 1552, il fut probablement nommé suffragant de l'évêché de Vich, alors vacant ; il y rendit service le reste de sa vie, ainsi qu'à l'évêché de Barcelone. Il mourut au couvent franciscain de Santa Maria de Jésus, à Barcelone, en 1572. 1471 Jubi composa en vers un De sacratissimo Eucharistiae sacramento opusculum (Barcelone, 1568, 1570). On lui attribue un De mundi contemptu (1568) et un De Beata...

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