— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.

1. Vie.

— Les documents sur Pomère sont rares et parcellaires. Isidore de Séville le présente ainsi : Julianus quidam, Gallus, cognomento Pomerius ; le nomen « Julianus » est confirmé par les extraits de Julien de Tolède (cf infra, col. 1595). Les contemporains cependant l'appellent seulement « Pomerius » ; ainsi le continuateur de Gennade (pseudo-Gennade) : Pomerius, natione maurus, in Gallia presbyter ordinatus.., et la Vita Caesarii qui présente, comme familier de Firminus et Gregoria, quidam Pomerius, scientia rhetor, Afer genere, quem ibi singularem et clarum grammaticae artis doctrina reddebat ; Césaire suivit un moment ses leçons, au moment où il venait de Lérins à Arles pour refaire sa santé (donc vers 497-498, seule date sûre dans la vie de Pomère). L'influence de Pomère sur Césaire est controversée. Selon C. F. Arnold, Césaire lui devrait son estime pour les oeuvres et la doctrine d'Augustin, ainsi que le meilleur de son art oratoire (Caesarius von Arelate.., p. 80-84, 115-127). P. Riché croit par contre que Césaire profita peu des leçons de son maître ; cette opinion semble confirmée par la Vita Caesarii : Césaire s'endort sur un codex que Pomère lui fait lire ; il voit en songe un dragon ronger son bras et son épaule en les liant au codex ; à son réveil, il se reproche « d'avoir voulu mêler la lumière de la règle salutaire à la sotte sagesse du monde ». De la même époque date, semble-t-il, une lettre d'Ennodius de Pavie à Pomère, où il l'appelle « utriusque bibliothecae fibula », ce qui signifie sans doute que Pomère alliait le savoir des lettres sacrées à celui des lettres profanes (plutôt que le savoir des lettres grecques et latines, comme le voudrait C. F. Arnold, ibidem, p. 83, n. 242). Ennodius sollicite de lui des enseignements sur les parents de Melchisédech, les plans de l'arche, la circoncision, les mystères prophétiques. Pseudo-Gennade, De viris illustribus 99, éd. E. C. Richardson, TU, 14, 1, Leipzig, 1896, p. 96. — Vita...

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