— Justo Rosales naquit à Madrid en 1568, de parents nobles et riches. Il entra le 28 août 1593 au couvent des augustins récollets qui achevait de se fonder à Madrid. Déjà prêtre en 1597, il alla l'année suivante à Salamanque pour perfectionner ses connaissances ; il eut pour maîtres au couvent des augustins Jean Marquez † 1621, Augustin Antolinez † 1626, Basile Ponce de Léon † 1629 et François Cornejo † 1638. Il fut deux fois maître des novices, d'abord à Valladolid en 1608 et c'est alors qu'il rédigea la majeure partie de ses ouvrages, puis à Madrid, de 1627 à 1632.

Atteint de scrupules en 1617, il revint à Salamanque pour soumettre ses doutes et ses peines intérieures à son ancien maître Ponce de Léon ; sous cette direction, il parvint à retrouver la paix perdue ; le Tratado para consuelo de los afligidos y remedio de los escrupulosos est probablement le fruit de cette expérience.

Ce traité est l'un des onze qu'écrivit Juste del Espiritu Santo ; nous en connaissons les titres par son biographe, José de San Esteban (17e s.), mais tous sont perdus sauf les deux suivants : 1) Thesoro espiritual y manual de eclesiásticos (Madrid, Bibl. nacional, ms 8493). Daté de 1601, ce doit être le premier travail de Juste ; c'est un recueil d'exercices de dévotion empruntés un peu partout et destinés à une utilisation quotidienne. — 2) Tesoro de humildad en discursos predicables... (Madrid, 1634) ; seul ouvrage à avoir été édité, il se propose de « dire les vérités de Dieu, et celles-ci à coups de massue ! » (Prologue).

Juste passa les dernières années de sa vie à Madrid ; il s'y distingua par ses aumônes. Il mourut le 9 novembre 1645.

José de San Esteban, Vida y virtudes del insigne limosnero, ven. P. Fr. Justo del Espíritu Santo, éd. par Pedro Corro, Madrid, 1912. — G. de Santiago Vela, Ensayo de una biblioteca ibero-americana de la orden de San Agustín, t. 2, Madrid, 1915, p. 347-351. — I. Monasterio, Místicos agustinos españoles, t. 2, El Escorial, 1929, p. 61-65. — DS, t. 4, col. 1013.

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