Auteur : Louis COGNET.
 
Tome 6 - Colonne 1306
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Titre de l'article : GUYON (JEANNE-MARIE BOUVIER DE LA MOTTE), écrivain spirituel français, 1648-1717.
Début de l'article :
— 1. Biographie. — 2. Œuvres. — 3. Spiritualité. Dans le présent article, Mme Guyon est étudiée pour elle-même, indépendamment, autant qu'il est possible, de la controverse du quiétisme, sur laquelle on trouvera tous les renseignements désirables à l'article QUIÉTISME.
1. BIOGRAPHIE.
Années de formation et mariage.
— Jeanne-Marie Bouvier de la Motte naquit à Montargis le 13 avril 1648. Elle avait pour père Claude Bouvier, écuyer, seigneur de la Motte-Vergonville, procureur du roi. Ce dernier avait contracté successivement deux alliances. De la première avec Marie Ozon, qu'il épousa en 1622, il eut quatre enfants qui furent tous prêtres ou religieux. Devenu veuf, il se remaria en 1645 avec Jeanne Le Maistre de la Maisonfort, veuve elle-même d'Étienne Ravault de Putteville, dont elle avait eu en 1626 une fille qui fut ursuline sous le nom de Jeanne de Sainte-Marie. La future Mme Guyon fut le premier fruit de cette seconde union ; ultérieurement, il en naquit un fils prénommé Jacques. Elle vint au monde un mois avant terme et toute son enfance fut de santé extrêmement fragile. Ses parents furent l'un et l'autre gens de grande piété, mais la mère semble avoir été de caractère bizarre et d'une dévotion quelque peu étroite ; en outre, elle aimait peu sa fille et lui préférait ouvertement son frère puîné. Jeanne n'avait encore que deux ans et demi lorsqu'on essaya de la mettre pensionnaire chez les ursulines, dont la 1307 supérieure était une parente. La maladie contraignit à la reprendre et elle grandit à la maison paternelle, abandonnée aux mains des domestiques. Un peu plus tard, en 1652, elle fut mise quelques mois chez les bénédictines de Notre-Dame des Anges, à la demande de la duchesse de Montbazon, amie de son père, qui y résidait comme pensionnaire. Elle y fut malade et dut en sortir. En 1655, son père, trouvant son éducation par trop négligée, la plaça de nouveau chez les ursulines, où elle fut confiée aux soins de sa demi-soeur paternelle, Marie de Sainte-Cécile Bouvier (1624-1664), religieuse de la plus haute valeur dont la profession avait été reçue en 1640 par Mgr André Frémyot, frère de sainte Jeanne de Chantal. Sous sa direction, la fillette...

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