— Caius Vettius Aquilinus Juvencus, originaire d'une très noble famille, rédigea vers 330 (Jérôme, Chronica 278, le cite à propos de l'an 329 ; dans son De viris illustribus 84, il se borne à le situer sub Constantino principe), un poème de plus de 3200 vers hexamètres : Historia evangelica ou Evangeliorum libri quattuor. Ce laboriosum opus, selon la formule du Décret gélasien (c. 34), a pour but de raconter l'histoire de Jésus d'après une 1652 sorte de concordance basée sur les synoptiques, principalement Matthieu, en la complétant éventuellement par Jean. Il est divisé en quatre livres : I : Mt. 1 à 8, 15 ; II : 8, 16 à 13, 36 ; III : 13, 36 à 22, 14 ; IV : 22, 15 à 28, 20 ; le tout est précédé d'une courte préface. Jérôme (De viris illustribus 84) parle encore d'un écrit sur les sacrements, mais il s'agit sans doute d'une confusion. Juvencus s'inspire de Lucrèce et surtout de Virgile. Dans sa préface, il remplace l'appel à la fama des poètes païens par l'espérance de la vie éternelle, et l'invocation des Muses par celle de l'Esprit Saint. Il dit choisir la forme poétique pour gagner au Christ ses contemporains. Le poème a été transmis par plusieurs mss (le plus ancien est à Cambridge, Corpus Christi College 304, 7e s.) ; ils remontent à un texte des 6e-7e siècles qui circulait dans l'Hispania septentrionale et la Gaule méridionale. Juvencus a été fort goûté aux 6e-9e siècles. Éditions. — F. Arévalo, Rome, 1792, reprise dans PL 19, 53-346. Édition critique par J. Huemer, CSEL 24, Vienne, 1891 ; cette édition n'est pas définitive, cf N. Hansson, Textkritisches zu Juvencus, mit vollständigem Index verborum, Lund, 1950 ; J. De Wit, De textu Juvenci poetae observationes criticae, dans Vigiliae christianae, t. 8, 1954, p. 145-148. Études. — G. Mercati, Opere minore, t. 4, Rome, 1937, p. 506-512. — H. H. Kievits, Ad

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