— 1. Le terme « oblat » et son histoire. — 2. Temps modernes. — 3. Statuts des oblats. Nous laissons de côté ici les diverses formes d'oblature que l'on trouve dans certaines familles religieuses autres que l'oblature séculière bénédictine. Au sens moderne du terme, l'oblature dans l'Ordre de saint Benoît offre une certaine analogie avec les Tiers-Ordres ; c'est l'institution par laquelle un séculier, clerc ou laïque, fait profession de pratiquer la Règle de saint Benoît selon le mode propre à son état de vie, dans l'appartenance spirituelle à un monastère déterminé. Sous cette forme, l'oblature est une institution relativement récente ; un bref de Léon XIII, du 18 juin 1898, l'a rendue officielle et les Statuts en ont été approuvés par un décret de la Congrégation des Évêques et Réguliers du 23 juillet 1904 ; mais il a existé dans le passé plusieurs formes d'affiliation de séculiers à un monastère.

1. LE TERME « OBLAT » ET SON HISTOIRE.

— « Oblat » est appliqué d'abord aux enfants offerts par leurs parents aux monastères. Saint Benoît décrit dans sa Règle le mode de cette offrande et son caractère irrévocable (c. 59, De Filiis nobilium vel pauperum qui offeruntur). Sur les origines de l'institution et les effets de l'oblation en Occident à partir du 6e siècle, voir A. de Vogüé, La Règle de saint Benoît, Commentaire historique et critique, t. 6, SC 186, Paris, 1971, p. 1355-1368. — Sur son évolution et la pensée de saint Benoît, voir aussi : R. Riepenhoff, Zur Frage des Ursprungs der Verbindlichkeit des Oblateninstituts. Ein Beitrag zur Geschichte des mittelalterlichen Bildungswesens, Münster, 1939. — A. Lentini, Note sull'oblazione dei fanciulli nella Regola, dans Studia Anselmiana, t. 18-19, 1947, p. 197-225. — I. Stegmann, Die Verbindlichkeit der Oblation nach der Regula Benedicti, dans Benedictus, der Vater des Abendlands, 547-1947, St Ottilien, Munich, 1947, p. 119-138. Dès le 7e siècle, divers documents attestent la présence dans les...

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