— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.

1. VIE.

— Élève à Paris de Pierre Lombard, Odon obtient par faveur du roi Louis VII une prébende de chanoine. Il enseigne la théologie et, vers 1164, il est chancelier des écoles parisiennes, poste qu'il conserve jusqu'en 1168 environ. Il entre alors chez les cisterciens d'Ourscamp au diocèse de Noyon ; il en devient rapidement abbé. Il avait espéré qu'un de ses disciples lui succéderait comme chancelier. Ce fut Pierre Comestor qui fut désigné (1168-1178), grâce à l'appui de Maurice de Sully, évêque de Paris (1160-1196). En 1169, le pape Alexandre III le prie, en même temps que l'archevêque de Sens, Guillaume aux Blanches-Mains, de rétablir à Saint-Victor un ordre troublé par la mauvaise administration de l'abbé Ervise (1162-1172). L'année suivante, Alexandre III le fait venir à Rome et le nomme évêque de Tusculum, siège qu'occuperont, aux siècles suivants, des prédicateurs célèbres : Jacques de Vitry † 1240, Eudes de Château-roux † 1273, Bertrand de la Tour † 1327. Il meurt vers 1172. Sur la lettre d'Alexandre III à Guillaume de Sens et à Odon d'Ourscamp, voir Richard de Saint-Victor, Sermons et opuscules spirituels inédits, éd. J. Châtillon et W. J. Tulloch, t. 1, Paris-Bruges, 1951, intr., p. XXXVII-XXXVIII. On a parfois distingué Odon le chancelier et Odon d'Ourscamp (cf. A. Landgraf), mais il s'agit du même personnage (cf., entre autres, L. Hödl).

2. ŒUVRES.

1° Quaestiones.

— Elles se rattachent à la période parisienne. Leur étude a été longtemps tributaire de l'édition partielle qu'en a donnée J. B. Pitra (Quaestiones Magistri Odonis Suessionensis, dans Analecta nouissima Spicilegii Solesmensis, Altera continuatio, t. 2, 1888, p. 3-187). Le caractère composite de cette publication a été plusieurs fois signalé. Relèvent d'Odon lui-même les Quaestiones que contiennent les mss Cambrai, BM 561, f. 1-12r ; Paris, BN lat. 3230, f. 1-18 ; Londres, Br. Mus. Harley 1762, f. 81v-90v. Éd. Pitra, pars 1, n. 1-153, p. 3-20. On ne peut attribuer à Odon ou à son école...

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