Titre de l'article : OETINGER (FRÉDÉRIC-CHRISTOPHE), piétiste luthérien, 1702-1782.
Début de l'article :
— 1.
Vie. — 2.
Œuvres.
— Né à Göppingen en Wurtemberg le 6 mai 1702, Friedrich Christoph Oetinger fut, de 1717 à 1720, élève au séminaire inférieur protestant de Blaubeuren, où il fit la connaissance d'August Hermann Francke lors de sa venue dans la ville en 1717 ; il passa ensuite au séminaire de Bebenhausen (1720-1722). De 1722 à 1727 il étudia la théologie à l'université de Tübingen, comme boursier du séminaire supérieur de la ville ; il obtint, en 1725, le titre de maître en philosophie.
Entre 1732 et 1738, avec des interruptions, il fut répétiteur au séminaire de Tübingen dont il avait été boursier, puis devint pasteur à Hirsau (1738), à Schnaitheim (1743), à Walddorf près de Tübingen (1746). Il fut nommé en 1752 surintendant (doyen) à Weinsberg
683 et en 1759 à Herrenberg. Conseiller ducal du Wurtemberg en 1765, il devint prélat et abbé protestant de l'ancien couvent de Murrhardt et y fut intronisé en 1766. C'est là qu'il mourut le 10 février 1782.
Dès avant ses études universitaires, Oetinger eut connaissance du courant de pensée des « inspirés » groupés autour de Johann Friedrich Rock (1678-1749). Pendant ses études théologiques à Tübingen, il fut d'abord disciple de Leibniz (DS, t. 9, col. 548-557) et de Christian Wolff, mais un fabricant de poudre de la ville, Johann Kaspar Obenberger (1673-1744), l'amena à s'attacher à la pensée de Jakob Böhme (DS, t. 1, col. 1745-1751 ; voir, entre autres, l'ouvrage d'Oetinger,
Auffmunternde Gründe zu Lesung der Schrifften J. Boehmens, Francfort-Leipzig, 1731). Il s'adonna en outre à des études rabbiniques et patristiques ; parmi les Pères, il apprécia spécialement Macaire (= Pseudo-Macaire ; DS, t. 10, col. 20-43) et saint Augustin, en particulier son
De spiritu et littera.
Oetinger fit deux voyages importants ; au cours du premier (1729-1731), il fit la rencontre à Francfort / Main du savant cabaliste juif Koppel Hecht, à Berleburg celle des spiritualistes mystiques J. K. Dippel et Charles-Hector de Saint-Georges de Marsay (DS, t. 10, col. 657), à Iéna, celle du frère morave A. G. Spangenberg ;
Magister legens à Halle, il y rencontre G. A. Francke ; en 1730 à Herrnhut, il fit la connaissance de N. L....
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