Auteur : Sévérien SALAVILLE.
 
Tome 2 - Colonne 1
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : CABASILAS (NICOLAS).
Début de l'article :
— I. Vie. — II. Écrits. — III. Doctrine spirituelle.
I. — VIE
— Pour la biographie de cet écrivain byzantin, nous ne possédons que des données fragmentaires. Peut-être arrivera-t-on à l'éclairer et à la préciser, le jour où sa correspondance aura été éditée. En attendant, il faut nous contenter de quelques indications, qui suffisent du moins à situer Nicolas Cabasilas dans la période troublée où il vécut : guerre civile entre les Cantacuzènes et les Paléologues, d'une part (1341-1355) ; de l'autre, agitations religieuses autour de l'hésychasme ou palamisme. Au nom de Cabasilas se trouve joint, dans plusieurs manuscrits, celui de Χαμαετός : Νιϰολάου τοῦ Kαбάσιλα, τοῦ ααὶ Xϰμαετοῦ. Peut-être simple surnom pour le distinguer des nombreux Cabasilas ses contemporains. Nicolas était neveu, par sa mère, de Nil Cabasilas, le célèbre partisan de Grégoire Palamas et polémiste anti-latin qui fut nommé évêque de Thessalonique en 1361, et mourut en 1363 sans avoir pu occuper son siège (Sym. Thess., PG., 155, 145 A ; cf. L. Petit, Le Synodicon de Thessalonique, dans Échos d'Orient, XVIII, 1918, 254). Nous savons par Phrantzès, Annal., l. II, c. 5, PG., 156, 751 A, que la mère de Nicolas était une personne pieuse, qui vers la fin de sa vie se retira au couvent de Sainte-Théodora à Thessalonique. Aux livres III et IV de l'Histoire de Jean Cantacuzène, où il est plusieurs fois fait mention de Nicolas Cabasilas, on rencontre également un Cabasilas le Sacellaire (ὁ σαϰελλίου Kαбάσιλας, l. III, c. 73 et 99 ; l. IV, c. 37 ; PG., 153, 1132 B et 1296 A ; 154, 281 C). C'est à tort que l'on a identifié ces deux noms, prêtant ainsi à Nicolas Cabasilas des actes qui appartiennent à Cabasilas le Sacellaire : celui-ci est Michel le Sacellaire et Archidiacre, qui signe avec ce double titre le Tomos synodique du concile palamite en août 1351 (PG., 151, 763 B). Du coup, Nicolas Cabasilas n'apparaît plus, ainsi qu'on inclinait à le croire, comme un opportuniste politique qui avait été paléologiste avant d'être cantacuzéniste. De même, il n'a pas été barlaamite avant d'être palamite,...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 18 pages.