— Né à Gênes, le 4 octobre 1600, Jean-Paul Oliva entra au noviciat de la Compagnie de Jésus le 22 décembre 1616. Après avoir enseigné les humanités à Rome, il fut supérieur du noviciat et recteur du Collège germanique. Orateur très estimé, il fut prédicateur apostolique sous quatre papes. Il prêcha également dans les principales villes d'Italie. La Congrégation générale réunie le 8 mai 1661, à la demande du Père Goswin Nickel, très diminué par l'âge et les infirmités, élut le 7 juin Oliva comme vicaire général, avec droit de succession. Il gouverna en fait la Compagnie jusqu'à ce qu'il devînt général, à la mort du P. Nickel, le 31 juillet 1664. Oliva mourut le 26 novembre 1681. Dès le début de son gouvernement, il avait eu à s'occuper de la révision du Catéchisme spirituel de J.-J. Surin. Malgré l'avis favorable des deux réviseurs jésuites, H. Fabri et P. Poussines, il préféra demander à Surin de s'abstenir de toute publication, avouée ou clandestine, en matière de mystique, et de travailler sur des sujets qui « n'engendrent pas de querelles ». Cette mesure concernait en même temps tous les pères de la Compagnie : « J'ai jugé dans le Seigneur plus sûr que rien ne soit édité par les nôtres au sujet des choses mystiques » (Fr. de Dainville, La révision romaine du Catéchisme spirituel, RAM, t. 33, 1957, p. 62-67). On sait que Molinos lui écrivit. Les deux lettres qu'il reçut en réponse sont polies et empreintes de bienveillance (P. Dudon, Le premier livre d'un jésuite contre « La Guide spirituelle » et la « Pratique facile », RSR, t. 3, 1912, p. 259-270 ; DS, t. 10, col. 1488, 1489). Un mémoire sur le népotisme, rédigé en 1676 à la demande du cardinal A. Cybo, montre la part très positive qui revient à Cybo et à Oliva dans la réforme de la Curie romaine entreprise par Alexandre VII (G. B. Scapinelli, Il memoriale del P. Oliva al Card. Cybo sul nepotismo, dans Rivista di storia della Chiesa in Italia, t. 2, 1948, p. 262-274). Sur l'attitude d'Oliva dans l'affaire du probabilisme et dans les difficultés soulevées par le jésuite Thyrse Gonzalez, voir É. Amann, art. Oliva, DTC, t. 11, 1931, col....

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