Auteur : Paul AUVRAY.
 
Tome 2 - Colonne 10
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Titre de l'article : CACCIAGUERRA (BUONSIGNORE).
Début de l'article :
— I. Vie. —II. Œuvres et doctrine.
I. VIE.
— Buonsignore Cacciaguerra naquit à Sienne en 1494. De ses premières années nous savons peu de chose. Jeune homme il quitta Sienne pour Palerme où il se livra à de vastes entreprises commerciales. Ses affaires prospérèrent avec une rapidité extraordinaire ; il devint l'un des commerçants les plus riches et les plus considérés du célèbre port sicilien. En même temps commença pour le jeune Buonsignore une vie de luxe et de désordre. Cela dura plusieurs années ; non cependant sans quelques remords. Une intervention providentielle hâte sa conversion : Un jour qu'après une communion pascale il va retomber dans le péché, Notre-Seigneur lui apparaît, chargé de sa croix, et lui adresse quelques mots d'exhortation touchante. Cacciaguerra n'a pas assez de force ou de courage pour rompre immédiatement et définitivement avec le passé. Mais cette apparition, plusieurs fois répétée dans la suite, l'impressionne profondément. 11 Vers la même époque les malheurs fondent sur lui : dans une aventure galante, Buonsignore reçoit au visage plusieurs coups de poignard qui le défigurent pour la vie. Il perd une partie de ses biens, et n'échappe lui-même que par miracle à la poursuite des pirates. Enfin, un jour bouleversé par la révélation publique de l'état de son âme que lui fait une possédée, il décide de se convertir. Il se convertit en effet, vend ses biens, rompt toutes ses relations antérieures, change de vie, et s'expose volontairement aux moqueries de ses anciens compagnons de plaisir. Il quitte enfin Palerme où la vie lui devient impossible. Abandonné de ses amis, dépouillé de tout, il se fait ermite. Ses désirs de pénitence et d'apostolat le conduisent successivement à Saint-Jacques de Compostelle où de dures épreuves achèvent de le purifier, à Milan, à Rome, dans diverses villes d'Italie où des évêques le chargent de travailler à la réforme de leur diocèse. En 1545, il revient à Rome, s'y fixe quelque temps, y reçoit, en 1547, le sacerdoce. Il fait vers cette époque la connaissance de saint Philippe Néri, et se fait admettre, quelques mois avant lui, parmi les chapelains de Saint-Jérôme de la Charité. Il a enfin trouvé une situation à la fois stable et indépendante. Les...

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