Auteur : Henri de GENSAC.
 
Tome 11 - Colonne 782
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Titre de l'article : OLLÉ-LAPRUNE (LÉON), philosophe, 1839-1898.
Début de l'article :
— Alors que le berceau de sa famille se situe aux confins de la Gascogne et du Languedoc, Léon Ollé-Laprune naquit à Paris le 25 juillet 1839 et y fit des études brillamment terminées à l'École normale supérieure (1858-1861, agrégation de lettres). Sa carrière le conduisit à Nice (1861), Douai (1864), Versailles (1868), Paris (lycée Henri IV, 1871). Reçu second en 1864 à l'agrégation de philosophie, c'est en cette matière qu'il devint maître de conférences à l'École normale (1875-1898). Son professorat fut autoritairement interrompu en 1880-1881 : ne cachant pas ses convictions, il avait signé un procès-verbal constatant la fermeture du couvent des carmes de Bagnères-de-Bigorre et ce geste fut interprété comme une insubordination. La plupart de ses élèves, parmi lesquels Jean Jaurès, lui manifestèrent alors l'estime dans laquelle ils tenaient celui qui demeura parmi eux comme un éveilleur d'âmes plein de respect et de bienveillance. A partir de 1894 surtout il s'engagea, par une série de conférences, dans une action de caractère politique, social et culturel débordant le 783 cadre de la pure philosophie ; mais c'est bien au philosophe que l'Académie des sciences morales et politiques ouvrit ses portes en 1897. Il devait bientôt mourir d'une crise d'appendicite, à Paris, le 13 février 1898. Ollé-Laprune a laissé une oeuvre écrite que marque une profonde unité d'inspiration : La philosophie de Malebranche, Paris, 1870 ; l'auteur déclare devoir beaucoup à ce maître, mais il prend ses distances en proposant une évaluation beaucoup plus positive des réalités temporelles. — De la certitude morale, Paris, 1880, 1892, 1928 ; comme il le fera souvent à de multiples points de vue, Ollé-Laprune distingue, pour en sceller la complémentarité, l'« assentiment de la raison » et le « consentement de la volonté » : « Il y a un ordre supérieur de vérités où la croyance s'unit et s'ajoute à la connaissance, où la foi est une des conditions de la certitude » (éd. de 1880, p. 413). — Essai sur la morale d'Aristote, Paris, 1881 ; tout en présentant de façon très avantageuse l'idéal de mesure cher aux grecs, l'auteur en montre les limites. — La philosophie et le temps présent, Paris,...

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