Auteur : Ricardo SANLÉS.
 
Tome 11 - Colonne 787
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Titre de l'article : OÑA (PIERRE DE), mercédaire, 1560-1626.
Début de l'article :
— Né à Burgos, Pedro de Oña fit profession en 1577 au couvent de la Merci dans la même ville ; il étudia la théologie aux 788 universités de Salamanque et d'Alcalá. Il gouverna, entre autres couvents, celui de Conjo, à proximité de Saint-Jacques de Compostelle, et enseigna la théologie dans l'université de cette ville (1593). Il remplit aussi les fonctions de définiteur, d'électeur général, de secrétaire général et de provincial de Castille (1597). En 1601 il fut nommé et consacré évêque de Caracas (Venezuela) ; mais pour des raisons de santé et des difficultés pécuniaires, il ne put rejoindre son diocèse. Philippe III le présenta alors pour le siège de Gaëte, dans le royaume de Naples ; préconisé au consistoire du 28 mars 1605, il prit la même année possession de son siège. Il gouverna son diocèse avec beaucoup d'autorité, y entreprit de grandes oeuvres de charité et attira l'attention par ses sermons, non seulement à Naples, mais à Rome même où il demeura plusieurs années comme prélat de Curie. Il mourut à Gaëte en 1626 et fut enseveli dans la cathédrale. Oña écrivit trois livres sur la philosophie : Commentaria… super universam Aristotelis Logicam Magnam… (Alcalá, 1588) ; Super octo libros Aristotelis de physica… (Alcalá, 1593 et 1598) ; Dialecticae introductio, quam vulgo Summulas, seu Parva Logicalia, vocant, cum argumentis… (Burgos, 1593 ; Palerme, 1621) ; adoptés comme texte officiel à Alcalá, ils assurèrent à leur auteur une grande renommée. La Primera parte de las postrimerias del hombre (Madrid, 1603 ; Pampelune, 1608, 963 p. in-fol.) traite de la mort de l'âme, c'est-à-dire du péché et de ses conséquences ; parmi elles, la mort corporelle ; Oña y introduit divers autres traités, ainsi sur le péché originel, sur la prière — puissant remède contre le péché —, sur l'Immaculée Conception de Marie, etc. D'une écriture classique, élégante et ample, cet ouvrage a été retenu par l'Académie royale espagnole pour l'élaboration du Diccionario de Autoridades de la Lengua Española. L'exposé devait comporter quatre parties, une pour chacune des fins dernières ; d'après ses biographes, l'auteur laissa manuscrites les trois autres parties : sur le Jugement, la Peine...

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