Auteur : Gaston ROTUREAU.
 
Tome 11 - Colonne 847
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Titre de l'article : ORATOIRE BÉRULLIEN.
Début de l'article :
— 1. L'Oratoire aux 17e et 18e siècles. — 2. Le nouvel Oratoire.
1. L'Oratoire aux 17e et 18e siècles.
— 1° ORIGINES. — Depuis sa retraite d'élection à Verdun (1600), Pierre de Bérulle (DS, t. 1, col. 1539-1581) avait décidé de n'entrer dans aucune des sociétés religieuses existantes, malgré l'intérêt qu'il éprouvait pour la grâce propre de chacune d'elles. D'autre part, parmi les tâches qui sollicitaient les volontés réformatrices en ce début du 17e siècle, l'une des plus urgentes était certainement la réforme cléricale. Le haut clergé était communément instruit mais sans vocation vraie, donc sans zèle ; le bas clergé, sans préparation sérieuse, habituellement vulgaire et ignorant. Le plus grave était sans doute que cet état des choses apparaissait à beaucoup comme normal, l'ambition spirituelle, même sacerdotale, semblant réservée au cloître et à la vie religieuse. Recherche personnelle d'une forme de vie sacerdotale, souci du relèvement de l'état de prêtrise, on trouve ces deux éléments à l'origine de la société nouvelle. L'idée de ce qui sera l'Oratoire de France n'apparaît dans ce qui nous reste de la correspondance de Bérulle qu'à partir de 1609. Mais une lettre de François de Sales, datée de cette même année, se réfère à des échanges antérieurs sur le même sujet (Œuvres complètes, éd. d'Annecy, t. 14, p. 208). Peut-être avait-il été abordé dès 1602, lors du voyage à Paris de l'évêque de Genève. L'idée n'était d'ailleurs pas neuve ; elle s'était réalisée déjà avec les fondations philippines d'Italie (cf. infra, Oratoire philippin) ou la sainte maison de Thonon inspirée par François de Sales ; elle cherchait ses formes dans les groupements qui s'opéraient en Avignon et à Aix autour de César de Bus (cf. DS, t. 2, col. 1501-1502) et de J.-B. Romillon. Ce n'est qu'après avoir tenté d'amener ces initiateurs à prendre la...

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